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dimanche 29 juin 2014

Oleti* Lifou !

Île de Lifou, N. Calédonie du 22 au 27 juin

Et nous voici sur Lifou, une des îles Loyauté,  à l'Est de la Grande Terre calédonienne.
Une île qui combine les grandes plages de sable blanc d'Ouvea,  avec les platiers et rochers de Maré et les lagons et piscine naturelle de l'île des pins. Nous avons beaucoup aimé.

Accueillies en tribu chez Jeanette et Samy,  notre paillotte avait vue sur les eaux turquoises de la baie de Chateaubriant et nous nous sommes bien reposées. C'était très agréable de cotoyer la vie de leur famille, enfants et petits enfants. Trois jours avant notre arrivée l'une de leurs filles s'était mariée avec un jeune homme de la tribu qui fait face dans la baie. Ensemble depuis 5 ans ils ont déjà 3 enfants et vivaient chez Jeannette et Samy. Maintenant qu'ils sont mariés ils doivent aller vivre dans la tribu du mari. Tout le monde préparait donc le déménagement de la petite famille

Beaucoup de rencontres de locaux (kanaks ou zoreilles comme ces 2 jeunes infirmiers venus s'installer à Noumea)  mais aussi de voyageurs tour de mondistes avec qui nous echangeons des tuyaux et suivons un matin (ici c'est à 7h) le match France/Equateur.
Rencontre egalement avec une petite troupe de théâtre qui tourne sur les îles pour présenter dans les écoles et les maisons communes des tribus un spectacle pour sensibiliser à l'hygiène bucco dentaire.
Grande discussion avec 3 médiatrices qui tournent également dans les écoles avec un projet de sensibilisation des enfants à la sauvegarde de la forêt humide en Calédonie (sujet très sensible ici)
Enfin, rencontre très agréable et originale d'une famille suisse qui fait pendant 11 semaines le tour des îles calédoniennes en vélo,  et tout le monde pédale,  même les petites de 3 et 5 ans !

Chaque petite est reliée à un des vélos des parents

Lifou présente également de jolies falaises, des petites églises

On peut passer des heures à discuter avec Joseph au nord de l'ile : il exploite une vanilleraie et est très calé en botanique. Nous avons découvert que les pommes lianes que nous appelons en métropole les fruits de la passion sont les fruits du passiflore ! Nous sommes reparties avec de la vanille dans les poches mais également plein de pommes lianes données avec beaucoup de générosité. Cerise sur le gâteau Joseph nous a fait gouter de la noix de coco germée : j'ignorais complètement cette transformation de l'amande, c'est très bon.


Enfin, nous ne pouvions pas quitter la Calédonie sans gouter à la spécialité .. le bougnat ! (plat d'igname, patate de douce et manioc avec poulet ou poisson le tout arrosé de lait de coco et enveloppé dans des feuilles de bananier pour la cuisson). Jeannette nous en a préparé un "petit format". Normalement c'est beaucoup plus gros et cuit dans un four de pierre au sol (un peu différent des fours polynésiens qui eux sont enterrés)


Voila, nos 3 semaines calédoniennes sont terminées. Retour à Nouméa pour une dernière soirée charmante avec Freddy, Marie et leurs enfants.

Samedi matin, envol pour les Fidji avec la surprise à l'enregistrement d'apprendre que nous ne pourrons pas entrer sur le territoire Fidji sans billet de sortie déjà en poche.  Or nous n'en avons pas car ne savons pas encore exactement comment nous allons gérer la deuxième quinzaine de juillet (Tonga ou côte Est australienne ?). La question est vite réglée puisque notre visa australien est déjà de 87 jours sur les 90 autorisés.  Si nous allons 15 jours de + il faudra ressortir du territoire pour y ré rentrer. Mais en Australie pas de pays frontaliers ;-) Obligation de se payer de nouveau un vol ! Donc, heureusement, internet fonctionne à l'aéroport de Nouméa et nous achetons vite fait un billet Fidji vers Tonga. Notre entrée aux Fidji peut donc se faire !

*Oleti : au revoir et merci

samedi 21 juin 2014

Ballade dans une carte postale

Île des pins, N Calédonie du 18 au 22

Nous sommes arrivées,  pour changer, sous une pluie battante


 au gîte Nataiwatch sur l'île des pins. Ceci dit, super gîte,  bien placé au bord de la baie de Kanumera et Kuto

 avec des chalets sympathiques, une équipe sympathique et surtout une chef cuistot hors paire. Avis donc aux prochains voyageurs ;-)

Alors que dire de l'île des pins ? Rien, il faut la voire et sous le soleil, ce qui fut le cas ces 3 derniers jours ! Bien sûr on peut visiter les vestiges de l'ancien bagne, faire le tour de l'île en vélo mais attention l'île n'est pas plate, découvrir 3 ou 4 grottes souterraines qu'on localise par le fait qu'une pierre vous invite à laisser quelques pieces


mais surtout, on peut aller en pirogue traverser la baie d'Upi,




marcher une petite heure dans la forêt pour rejoindre la baie D'Oro et là entrer dans une carte postale.



Au fond de la carte postale,  une piscine/aquarium naturel : beaucoup de poissons et bénitiers sur un fond de sable/talc blanc ou quelques coraux...


Demain,  un autre paradis : Lifou :-)

jeudi 19 juin 2014

Rivière bleue et forêt noyée

Tour de la Grande terre calédonienne, le Sud du 16 au 18

Nous sommes repassées abuser de l'hospitalité de Ghislaine et Jean Jacques à Bourail.

Vraiment milles "merci" à eux pour toutes leurs petites attentions : ils nous ont fait goûter du cerf sous forme de saucisson, de côtelettes et de petits steaks et c'est franchement très tendre et très bon. Puis, ils avaient préparé également un petit ragoût de roussette qui après un petit temps d'adaptation quand on voit la tête dans le plat se révèle être assez bon, fin, un peu comme du pigeon chez nous. La roussette est une chauve souris ! Enfin, oh bonheur, ils avaient de bons fromages français. Il n'y a pas que la nourriture qui était intéressante, la discussion était très enrichissante et charmante.
Puis, avec nos provisions de pamplemousses et clémentines du jardin nous sommes réparties à la découverte du sud pendant 2 jours.

Première étape la forêt des Grandes fougères,  puis le parc de la Rivière bleue et de sa forêt noyée et enfin les chutes de la Madeleine... un magnifique tour sous le soleil, enfin !

Nous vous proposons de nous suivre dans ce tour en vidéo !
Désolée pour le petit décalage son/image de la première séquence




Des petits bonus en photos :

Fougère et cagou

La rivière bleue

Le pont Pérignon et la forêt noyée


Les chutes de la Madeleine et des arbustes endemiques



samedi 14 juin 2014

En brousse...

Tour de la Grande terre, du 9 au 16 juin

Lundi de Pentecóte, nous avons pris possession de notre picanto et c'était parti pour un tour de la Grande Terre sous un ciel bien triste.


On commence par la côte ouest en remontant vers Bourail notre première étape où nous sommes accueillies très chaleureusement chez Ghislaine et Jean Jacques, calédoniens de souche.

Le grand père du grand père de Ghislaine est arrivé en voyage payé par l'administration pénitentiaire comme tous les ancêtres des calédoniens blancs. A la fin de leur peine, le voyage retour n'était pas prévu au programme, et c'est ainsi que les prisonniers se retrouvaient dans la brousse avec une petite concession de terre, une pelle et une pioche, un peu de bois et à eux de faire le reste. Il est certain qu'il ne fallait pas qu'ils aient un cocotier dans la main comme on dit ici ;-)
Comme l'idée était de peupler la grande terre de "blancs" on faisait venir des prisonnières françaises "volontaires" qui après un passage au couvent de Bourail étaient "proposées" pour mariage aux ex bagnards. Quelle époque !

Ghislaine nous a fait visiter la jolie côte avec la baie des tortues, la baie de la Roche percée et le Bonhomme de Bourail où nous avons vu tortue et veau marin.


Elle nous a egalement fait rencontrer Daniel de la tribu Pothe-Ny qui a organisé autour d'une cascade sur son terrain familial un charmant coin pour passer du temps zen avec la nature et d'énormes anguilles !

Petit tour au sein de la tribu et à l'école de brousse qui était malheureusement pour nous fermée car ce sont les vacances en ce moment.
Ghislaine et Jean Jacques nous ont régalées de poissons pêchés "maison" (car ici il y a des poissons aussi bons que beaux, de vrais délices)

et donné plein d'informations pour la suite de notre virée sur le caillou. Merci pour leur charmante hospitalité.

Nous sommes remontées vers le nord (plus logique que remonter vers le sud, non ?) pour finalement atterrir dans une région très différente du point de vue des paysages : beaucoup plus secs, rouges. Ici, des mines à ciel ouvert qui sont nickel chrome, ah ah le jeu de mot ! Ce sont en effet des mines de nickel et de chrome, exploitees par un groupe canadien qui a mis en place avec les tribus kanak des processus de préservation de l'environnement exemplaires (à la différence des mines du sud de l'île qui posent des problemes de pollution).

Un paysage également de forêts de Niaouli,  cet arbre qui a la particularité de ne pas brûler et dont l'écorce s'épluche comme du papier épais. Cette écorce sert comme recouvrement des toits des cases, sous la paille.


Toujours sous les nuages nous avons posé les sacs au gîte de Jean Pierre, dans une petite cocoteraie au bord de l'eau, au bout du bout de l'île,  loin de tout.
Ici, on mange la pêche de poulpe du matin, les légumes du potager et les fruits du verger. Même sous les nuages, au bord de l'eau sombre ou un brin turquoise 3 minutes dans la journée, la mangrove et le paysage sont superbes.

Jean Pierre élève des bénitiers dans le cadre d'un programme de repeuplement de l'Ifremer et nous a gentiment expliqué le processus.

Il était temps de repartir, vers l'Est cette fois en espérant enfin pouvoir admirer un lagon aux eaux turquoises. Eh bien non, nous avons passé les points de vue les uns après les autres sous les nuages noirs et la pluie intermittente.
La route chemine de tribus en tribus avec leurs cases et paillotes aux jardins fleuris. Ici pas de villages comme nous pouvons l'entendre en métropole.  Les clans sont éparpillés dans la forêt tropicale, une aire "centrale" comprend un fare,  une sorte de maison commune, puis une école,  une petite église parfois et surtout une chefferie.

Cette case est celle où on peut aller rencontrer le chef de tribu ou une personne déléguée,  auprès de qui il est bon d'aller faire "la coutume" (on apporte un coupon de tissu "un Manou" avec un paquet de riz ou un igname et un billet de 1000 F pacifique). C'est une démarche qui n'est pas du tout pour les touristes, c'est une vraie reconnaissance des uns et des autres, une écoute et un signe d'intérêt du visiteur pour les membres de la tribu.

Arrivées à Hienghène, pays de Jean Marie Djibaou, nous logeons dans le gite ouvert par sa femme et, ENFIN, aujourd'hui le soleil est de la partie. C'est le moment d'en profiter, d'aller faire un tour vers la poule pondeuse et longer les roches extraordinaires de cette côte Est.


Sur la plage, brin de causette avec le cousin pêcheur de Jean Marie et pour ma part, ramassage de coquillages que je ne pourrai malheureusement pas emporter. Donc, à la grande joie de Fab, je ne conserve ces coquillages qu'en photo !


dimanche 8 juin 2014

Nouvelle Calédonie, Bonjour !

Du 6 au 28 juin

In extremis avant de quitter Hawaï nous avons enfin goûté les célèbres shave ice, glace râpée sur laquelle des sirops en  tous genres sont versés.
Pas mauvais mais pas vraiment exceptionnel non plus.


Puis nous voici quittant définitivement le continent américain,  pour filer en Océanie.
A l'aéroport nous avons rencontré la cousine d'Emma et c'était parti pour 11h de vol, 4h de décalage horaire et la perte instantanée de 24h. Nous avons maintenant 9h de + que vous en France.


Première étape : la Nouvelle Caledonie et on atterrit à Nouméa.
Ici c'est le début de l'hiver : ok il ne fait pas froid mais le ciel est gris et donc les eaux également. Pas de merveilleux lagons bleus pour l instant.
Heureusement le soleil est dans les coeurs d'une charmante famille qui nous accueille comme des reines ;-)

Marie, Freddy et leurs trois enfants nous accueillent à Nouméa pour 3 nuits, avec en particulier : champagne, pain croustillant, croissants et super bons pains au chocolat. Ils sont adorables, nous prêtent leur voiture et nous donnent plein d'informations pour profiter au mieux de la Grande terre et des îles loyauté voisines. Un vrai bonheur ! Merci à eux 5.

Freddy,  Fab et Marie puis les 2 filles Jianli et Weiyan et le garçon Nilyan

Deux jours gris où nous avons visité le centre Tjibaou qui est est un endroit superbe, serein, architecturalement impressionnant et en même temps humble, sans arrogance.

De jolies choses pour comprendre la kanakie.


De même, au centre de Nouméa, le musée de la Nouvelle Calédonie nous a bien préparées à comprendre les lieux que nous allons découvrir jusqu'au 28 juin.
Un pays où l'histoire est en cours :
...le passé est le temps de la colonisation,
le présent est le temps du partage par le réequilibrage ,
l'avenir doit être le temps de l'identité dans un destin commun...


Les kanaks n'ont pas la "légèreté des polynésiens fleuris, ils sont Melanesiens comme les papous.Les femmes arborent les fameuses robes " mission". Les robes un peu"sac" que les missionnaires avaient rapidement taillées pour couvrir la nudité des "sauvages" et qui aujourd'hui sont des symboles permettant d'affirmer une identité kanak.

Le passé de la Nouvelle Calédonie est très lié aux bagnards envoyés ici réaliser leur peine. Aujourd'hui le bagne fait l'objet de réhabilitations diverses. Un musée du bagne va bientôt voir le jour.



Demain, nous partons faire le tour de la grande terre...sous le soleil nous l'espérons : -)