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dimanche 27 avril 2014

Show chocolat !

Cuzco, 24 avril

Si l'Afrique produit 90% des fèves de cacao utilisées dans la production industrielle,  il n'en reste pas moins que l'autre continent du chocolat est l'Amérique du Sud.
Les cacaotiers poussent dans une zone à cheval sur l'équateur et le Pérou est le seul  pays à produire les trois variétés de cacaotiers.  Si les volumes ne sont pas mirobolants, la qualité est en revanche exemplaire. Par ailleurs, le cacao péruvien a la particularité d'avoir des saveurs fruitières car la terre est telle que si un plant de cacao pousse à côté d'un bananier alors les fèves auront une saveur de banane, si c'est à côté d'un papayer alors la saveur de papaye pointera dans le goût de la fève récoltée. etc.

A Cuzco, nous sommes allées prendre un cours de "chocolat"
Roberto nous a accueillies et nous a tout d'abord informées sur les variétés de chocolat et la production péruvienne.


Puis nous avons enfilé un tablier et nous avons reproduit le processus d'élaboration du chocolat avec, à toutes les étapes, des exemples de la façon dont , à travers les epoques, on consommait la production obtenue. Autant vous dire que le chocolat d'aujourd'hui est largement le plus agréable au goût puisque les premières utilisations étaient quasi pharmaceutiques, très épicées et pas du tout sucrées. .. bref, pas vraiment un plaisir !



Alors tout commence par l'ouverture des bogues de cacao d'où on extrait les fèves qu'on va entasser dans des bacs en couches alternées avec des feuilles de bananiers. Se produit alors une fermentation de 5 jours qu'on va vite stopper avant que s/ initie le phénomène d'alcoolisation.  L'alcool de cacao n'est pas consommable car il est très hallucinogène.


Les fèves sentent un peu le vinaigre et sont déjà à ce stade commercialisées. C'est à ce stade également que nous avons commencé à les utiliser dans le cours.
Il a fallu les torrefier et on obtient alors des fèves luisantes, nervurées de blanc car c'est le beurre de cacao qui ressort.


Ensuite on les épluche et on broie très finement les fèves. La poudre obtenue sera travaillée sous pression pour extraire le beurre et obtenir la poudre sèche de cacao 100%


La poudre sèche de cacao est alors la base de toutes les compositions chocolatées que nous aimons. Il faut pendant 24h malaxer poudre de  cacao, beurre de cacao, sucre et lait éventuellement pour obtenir le chocolat que l'on moulera avec ou non des composants annexes comme des épices,  des noisettes pilées,  des raisins, des herbes. ..



Fabienne a choisi de faire deux sucettes à la poudre de coca et deux aux noisettes. Pour ma part, j'ai fait deux Incas l'un à la poudre de coca et aux oranges confites, l'autre au gingembre et noix de cajou.





Ma foi, le résultat nous a bien plu !
Et comme nous pensions à vous, l'inca à la coca est parti via la poste vers la France à destination d'un/d'une lecteur/trice de ce blog tiré au sort !
Vous nous direz s'il est arrivé en bon état et surtout si vous avez aimé !


dimanche 23 février 2014

C'est pas le tout : quand est-ce qu'on mange et boit ?

Depuis notre arrivée on vous raconte tout ce qu'on visite mais peut être voulez également savoir à quoi ressemble notre quotidien ?
Comme vous en parlera Fabienne nous avons un budget à respecter donc des choix à faire qui ne sont pas ceux qu'on peut prendre lors de 15 jours de vacances ordinaires.

Pour déjeuner c'est assez facile car les argentins mangent beaucoup d'empanadas (chaussons de pâte brisée farcis de poulet ou jambon/fromage ou espinards), de tortillas et on peut facilement  déjeuner pour 1,5 euros par personne surtout en s'enfonçant dans les terres où on peut manger des humitas et des talames qui sont de vraies petites merveilles.




Nous avons également tenté les parillas (grillades) dans le delta du Tigre


mais les portions sont toujours hallucinantes et la viande assez grasse, nous ne renouvelerons pas tout de suite sans compter qu'il y a très peu de légumes proposés en accompagnement.

Pour les desserts il y a une nette évidence de gourmandise des argentins. Les pâtisseries regorgent d'énormes gâteaux pleins de crème,  meringue et autre chantilly !



Où cela se gâte c'est quand on veut boire (café,  bière,  coca...) car c'est assez cher. Depuis que nous sommes arrivées nous sommes quand même allées dans la plus vieille brasserie de Buenos aires, un equivalent architectural de La Cigale à Nantes..



Super grillade de boeuf argentin bien entendu, vin argentin pour Fabienne et Fernet Cola pour moi et Emma


Hormis les visites, une de nos principales occupations est de préparer l'étape suivante : tout d'abord choisir la destination, voir comment on va s'y rendre au moindre coût (et là parfois les combinaisons de transports influencent le choix des destinations secondaires) et réserver un hébergement.  Actuellement nous jouons avec les cars long courrier (18h à 25h en moyenne) et les auberges de jeunesse qui ne proposent pas que des dortoirs, qui sont très sympa, permettent de rencontrer d'autres personnes, de se faire à manger et ont l'avantage d'être à moins de 40 voire 30 euros la nuit.

Enfin, la journée consiste également
à dire 10 mots nouveaux par ci par là en espagnol (et ma foi le nouveau vocabulaire se retient bien mieux qu'à Nantes !)
à s'étonner des pratiques locales comme
- le fait que la littérature de quai de gare est loin d'être à l'eau de rose


- le fait que les poubelles domestiques me semblent pas exister, les petits sacs poubelle sont déposés dans des cagettes surélevées devant chaque maison.


On n'a vu des poubelles uniquement dans les parcs nationaux avec tri sélectif mais nulle part ailleurs.
- le fait que les argentins se balladent partout avec une grosse bouteille thermo pleine d'eau chaude pour arroser un gros tas d'herbes qu'ils ont dans une tasse spéciale . La boisson se llama le maté et ils en boivent des litres. On n'a pas encore osé en boire car il paraît que c'est assez amer et âpre. On verra quand nos estomacs seront aguerris :-)
- le fait qu'ici on mange du steak pané comme une escalope milanaise
...

En ce moment nous sommes dans la région de Salta et les deux prochains articles vous permettront d'approcher la cordillère des andes comme si vous y étiez et de faire la connaissance de Fanny ! Hasta luego !