mercredi 30 avril 2014

La page de Fab - 8 - le woofing

Le woofing

 A Potosi en visitant le musée de la monnaie nous avons rencontré Christophe et Sylvie. Nous avons visité le musée à la lumière de nos téléphones portables, coupure de courant due aux orages oblige. Entre deux salles Christophe a eu le temps de me dire qu'ils faisaient le tour du monde après avoir tout vendu.... tiens, ça me rappelle quelque chose !!!!

 Après la visite chacun suit son chemin et deux jours après, à Sucre, nous arrivons dans notre hôtel et nous les croisons dans la salle commune... c'est rigolo les hasards de rencontres.

 En fait ils nous cherchaient dans la ville pour nous proposer de faire une excursion de 3 jours avec eux. Hélas nous n'avions pas prévu d'aller si loin et avions déjà pris notre billet d'avion pour une autre destination.

 On se dit qu'il faut quand même qu'on dîne ensemble et là c'est drôle comme on se découvre des points communs :
En 1er ils ont tout vendu comme nous
Ensuite ils sont comptable et expert - comptable....
 Tout comme moi Sylvie qui ne s'occupait jamais de l'organisation des voyages a pris cette partie en mains, et plus encore....

 La différence avec nous est que pendant leur tour du monde ils font du woofing. C'est à dire qu'ils travaillent bénévolement contre le gîte et le couvert pendant des périodes de 2 à 3 semaines. Récoltes, entretien de jardin, construction.... Tout est bon ! Ils ne reculent devant rien.

 Je trouve ça vraiment super de faire ça... je ne crois pas que j'aurais le courage. Mais bon il faut dire qu'ils ont 10 ans de moins que nous, ça compte quand même à nos âges !
Eux sont partis depuis début novembre et ont décidé en cours de route de prolonger leur tour du monde de 4 ans....

 Tiens ça me donne une idée.... Et si on faisait pareil ?

mardi 29 avril 2014

La page de Fab - 7 - Une journée perdue

Une journée de perdue

 Alors qu'est - ce qu'une journée de perdue dans un voyage d'un an me direz - vous ?

 Et bien c'est une journée où on devait prendre un avion très tôt de Cusco à Lima afin d'attraper le vol Lima Quito prévu dans notre billet tour du monde. Sauf que quand je l'ai pris je me suis trompée, j'en ai pris un le jour d'avant.

 Est-ce parce que je buvais un maté coca (tisane avec plein de feuilles de coca que je trouve délicieuse) ? Je n'en sais rien en tout cas nous voici levées ce matin à 5 heures 1/4 pour prendre ce vol.

 Une fois arrivées à Lima nous avons pris le temps, puisque nous l'avions, le temps, d'aller voir la compagnie LAN qui possède l'avion dans lequel j'ai oublié ma liseuse il y a un mois et 1/2. Au moins on se dit que la journée sera rentabilisée mais non, point de liseuse retrouvée.

 Tant pis, on file vers la mer que l'on a pas vue depuis longtemps. Il y a des vagues, le bruit des vagues et, chose surprenante, une galerie commerciale à ciel ouvert coincée entre la mer en contrebas et la route. C'est vraiment bizarre de regarder la mer avec dans sa ligne de mire des escalators.... Il y a des fringues, des restaurants, un coiffeur et un supermarché.


Alors on se dit que c'est notre dernier jour au Pérou et que, tradition oblige depuis notre départ, on doit se faire un bon restaurant pour fêter ça. Il est 13h, on va dans une brasserie qui surplombe la mer, qui sert des fruits de mer et des cesar-salade, c'est super bon tellement ça faisait longtemps qu'on avait pas mangé ça !



En prime nous assistons, médusées, à la prise de photos de scènes avec 2 jeunes filles qui donnent à tour de rôle des claques à un homme d'une cinquantaine d'années en faisant voltiger ses lunettes alors qu'une autre lui offre une bague à genoux comme si elle le demandait en mariage ?!?!
Au début je pensais que nous assistions à un tournage de romans photos comme dans les "nous - deux" qu'achetait ma grand - mère et que je lisais pendant les vacances en cachette. Mais en nous renseignant auprès d'un serveur il s'agissait en fait de photos pour la publicité du restaurant !!!!



 Y - a - t - il un publicitaire dans nos lecteurs qui pourrait m'expliquer le message ???

Après une tournée dans la galerie, des courses au supermarché et un passage chez le coiffeur pour moi nous sommes rentrées à l'hôtel, sans visite de musée, d'église ou de place des Armes....

Finalement, c'est pas si mal une journée de perdue !

dimanche 27 avril 2014

Show chocolat !

Cuzco, 24 avril

Si l'Afrique produit 90% des fèves de cacao utilisées dans la production industrielle,  il n'en reste pas moins que l'autre continent du chocolat est l'Amérique du Sud.
Les cacaotiers poussent dans une zone à cheval sur l'équateur et le Pérou est le seul  pays à produire les trois variétés de cacaotiers.  Si les volumes ne sont pas mirobolants, la qualité est en revanche exemplaire. Par ailleurs, le cacao péruvien a la particularité d'avoir des saveurs fruitières car la terre est telle que si un plant de cacao pousse à côté d'un bananier alors les fèves auront une saveur de banane, si c'est à côté d'un papayer alors la saveur de papaye pointera dans le goût de la fève récoltée. etc.

A Cuzco, nous sommes allées prendre un cours de "chocolat"
Roberto nous a accueillies et nous a tout d'abord informées sur les variétés de chocolat et la production péruvienne.


Puis nous avons enfilé un tablier et nous avons reproduit le processus d'élaboration du chocolat avec, à toutes les étapes, des exemples de la façon dont , à travers les epoques, on consommait la production obtenue. Autant vous dire que le chocolat d'aujourd'hui est largement le plus agréable au goût puisque les premières utilisations étaient quasi pharmaceutiques, très épicées et pas du tout sucrées. .. bref, pas vraiment un plaisir !



Alors tout commence par l'ouverture des bogues de cacao d'où on extrait les fèves qu'on va entasser dans des bacs en couches alternées avec des feuilles de bananiers. Se produit alors une fermentation de 5 jours qu'on va vite stopper avant que s/ initie le phénomène d'alcoolisation.  L'alcool de cacao n'est pas consommable car il est très hallucinogène.


Les fèves sentent un peu le vinaigre et sont déjà à ce stade commercialisées. C'est à ce stade également que nous avons commencé à les utiliser dans le cours.
Il a fallu les torrefier et on obtient alors des fèves luisantes, nervurées de blanc car c'est le beurre de cacao qui ressort.


Ensuite on les épluche et on broie très finement les fèves. La poudre obtenue sera travaillée sous pression pour extraire le beurre et obtenir la poudre sèche de cacao 100%


La poudre sèche de cacao est alors la base de toutes les compositions chocolatées que nous aimons. Il faut pendant 24h malaxer poudre de  cacao, beurre de cacao, sucre et lait éventuellement pour obtenir le chocolat que l'on moulera avec ou non des composants annexes comme des épices,  des noisettes pilées,  des raisins, des herbes. ..



Fabienne a choisi de faire deux sucettes à la poudre de coca et deux aux noisettes. Pour ma part, j'ai fait deux Incas l'un à la poudre de coca et aux oranges confites, l'autre au gingembre et noix de cajou.





Ma foi, le résultat nous a bien plu !
Et comme nous pensions à vous, l'inca à la coca est parti via la poste vers la France à destination d'un/d'une lecteur/trice de ce blog tiré au sort !
Vous nous direz s'il est arrivé en bon état et surtout si vous avez aimé !


samedi 26 avril 2014

Machu Picchu

23 avril
(desolee mais cet article a ete saisi sur un clavier qui ne connait pas les accents)


Pour acceder au site il nous a fallu prendre un train de Ollantaytambo (village qui est lui meme a 1h20 de Cuzco en bus ou taxi) vers Agua caillentes . Il y a une station de train mais deux compagnies : PeruRail et Incarail. Nous sommes parties avec Inca rail moins cher et tout aussi exotique que sa concurrente. Des hotes et hotesses dans chaque wagon, une boisson et des snacks servis pendant le trajet et un wagon restaurant avec un vrai chef de cuisine et un service a la table !
On peut aussi accéder au Machu Picchu par différents chemins de randonnée. Le plus emprunté, le chemin de l’Inca, est soumis à un contrôle strict et ne peut être parcouru qu’avec une agence.

Agua caillentes (eaux chaudes, en effet il y a des eaux thermales), est une sorte de village de station de sport d'hiver ou il n'y a rien a faire si ce n'est manger, boire ou acheter des souvenirs. C'est le village qui est en contrebas du Machu Picchu et d'ou part tous les 5 minutes un bus pour monter au site.

Donc, des l'aube le lendemain, nous etions environ 500 a nous presenter aux portes du site tant convoite qui verra 2500 visiteurs maxi comme chaque jour.

Ce qui frappe le plus en decouvrant cette merveille ce n'est pas tant les ruines que le site en lui meme, l'environnement qui est tres impressionnant. Le lieu d'implantation de la cite n'a d'ailleurs pas ete choisi au hasard mais avec vraiment beaucoup d'intelligence ...je vous laisse creuser la question pour occuper vos soirees ;-)

Je n'en dirai pas plus car je ne trouverais pas les mots qui decriraient avec assez de justesse l'enrichissement culturel que nous a apporte cette visite et surtout le plaisir ressenti a parcourir une journee durant cette cite.

Alors, place a quelques photos et a une petite video de ce voyage qui nous l'esperons vous restitueront un peu "l'ambiance"...





Évidemment,  Emma était la pour contempler la vue








Et pour le prochain article, alertez les gourmands !


Info pour les futurs voyageurs

Pour le Mach Pichu nous avons finalement pris un tour  environ 200 euros par personne comprenant
 Aller en taxi de Cuzco jusqu'à Ollantaytambo
Billet train Incarail jusqu'à Agua calientes
Nuit d'hôtel avec petit dej dans Agua calientes
Billet du bus pour monter au site Billet d'entrée du parc Machupicchu avec guide pendant 2h et possibilité de rester tout le reste de la journée pour aller et venir dans le site
Billet redescente en bus
Billet train retour Ollantaytambo
Retour en taxi à Cuzco

 Cette formule n'était pas tellement plus chère que de cumuler tous les billets séparément  et cela nous a permis de ne pas perdre un après midi à aller chercher les billets de train, puis aller réserver et acheter le billet d'entrée au Park Machupicchu (le nombre d'entrée et limitée par jour donc il faut le réserver environ 48h à l'avance),  puis de réserver une nuit à Agua sachant que c'est toujours plein à craquer, de négocier avec un taxi pour aller jusqu'à Ollantaytambo etc...
Tous les tours sont à peu près au même prix entre 180 et 200 euros sur 2 jours et quand on dit tour il ne s'agit pas de car avec 50 personnes, on était vraiment comme si on avait pris tout individuellement.
 Il y a aussi des formules sur une journée avec arrivée sur le site à13h. C'est moins cher car économie de la nuit à Agua mais moins de temps sur le site qui ferme à 17h

Si on avait tout acheté au détail cela aurait donné :
L'entrée du parc de 82$ soit une 60taine d'euros par personne.
Le train ça dépend du jour de la semaine et de l'horaire mais faut compter 80 euros A/R par personne
Le bus pour monter au Park c'est 15 euros A/R par personne
Un taxi Cuzco Ollantaytambo compter 5 euros A/R par personne

jeudi 24 avril 2014

Cuzco

 Cuzco du 18 au 26 avril

Cuzco et Machupichu sont des étapes que nous avions mises en gras, en rouge dans notre carnet des destinations rêvées au même titre que le Perito Moreno ou l'île de Pâques.

Nous voici donc à Cuzco, arrivées en bus de jour car on avait souvent lu sur les forum que le paysage était trop beau pour ne pas être vu... bon OK ce n'est pas moche mais rien de transcendant. Je crains que nous commencions à devenir un peu exigeantes maintenant que nous avons vu la Bolivie et surtout le sud Lipez. C'est un peu le revers de la médaille : plus on voit de jolies choses plus le niveau de référence s'élève. ..
En revanche , arrivées à Cuzco nous sommes ravies. Beaucoup de touristes certes car nous sommes aux portes de la vallée sacrée et à 1h30 de train du célèbre Machupichu (dont nous reparlerons dans un prochain post), mais la ville est adorable et reste agréable même dans les quartiers un peu plus éloignés du centre historique et donc touristique.



Cuzco est au fond d'une vallée,  ce qui signifie donc des ruelles escarpées à remonter le cerro, mais on commence à être rodées quant au remontage de pentes à petits pas serrés pour ne pas trop s'essouffler (technique très efficace de Daddy un guide que nous avions eu à Java). Et parfois nous avons triché en empruntant un petit bus touristique en bois très bien retapé et charmant qui nous a permis de monter sur la crête tranquillement et voir ainsi un immense Christ et les ruines incas de Saksayhuman.



Nous sommes arrivées à Cuzco le vendredi saint et dès 18h nous avons pu observer des processions sortant de toutes les églises de la ville (et elles sont très nombreuses) avec en premier lieu les pompiers qui portent une croix, puis un cercueil transparent (et voire luminescent selon la richesse de la paroisse) contenant le corps du Christ supplicié (et là les péruviens ne sont pas avares de détails sanguinolents) et, pour clore la marche, une vierge généralement portée par des femmes.



Ces processions sont assez impressionnantes car elles se déroulent de nuit, toutes en illuminations mais sans un chant, un quasi silence avec seulement quelques tambours et un ou deux tubas ou trombone.

Dimanche, c'est un autre genre de défilé auquel nous avons assisté : celui des corporations qui oeuvrent au développement économique et culturel de la ville. Autant dire tous les métiers non ? Et bien, comme cela concerne en effet beaucoup de personnes, c'est à tour de rôle,  que tous les dimanches,  après un levé de drapeaux Pérou et Cuzco, les professions défilent.  Le jour où nous y étions cela concernait le groupement des artisans tissage et lainage de Cuzco, les carriéristes de Cuzco (à l'oeuvre sur leur camion à défoncer un bloc de pierre au marteau piqueur), des danseurs folkloriques qui interviennent dans les tours touristiques,  des agents d'une société financière, ceux de l'équivalent d'un conseil général, les membres d'une école  etc...




Le centre historique n'ayant plus de secret, nous nous sommes un peu éloignées pour aller rencontrer une coopérative de femmes artisanes qui nous ont montré tout le processus de fabrication : du lavage de la toison des lamas alpaga, à la teinture avec différentes plantes ou bestioles comme la cochenille, puis le filage et le tissage.

Un peu plus loin nous avons pu découvrir les terrasses circulaires de Moray - système de terrassement qui captait dans les pierres de soubassement  la chaleur de la journée pour compenser le froid des nuits et ainsi permettre l'acclimatation et le développement de jeunes plants. Cela tenait lieu de pépinière très ingénieuse qu'on retrouvera à Machupicchu.




Enfin,, nous avons adoré les salinas de Maras, spectaculaires piscines étagées à flanc d'une gorge profonde et recueillant depuis des siècles les eaux salées et très minéralisées des Andes.




Prochaine etape le Machupicchu... yesssss !






samedi 19 avril 2014

Titicaca côté pile, côté face

Copacabana, Titicaca , Puno du 13 au 18 avril.

Nous nous sommes quittés à Sucre (Bolivie) d'où nous avons rejoint en avion La Paz pour immédiatement embarquer dans un bus pour Copacabana.
Ce nom évoque chez les européens le plage brésilienne mais ici, en Bolivie, on ne rigole pas avec la frivolité et Copacabana n'évoque que la vierge du même nom.

Il y a parfois des bras de lac à traverser donc le bus sur une barge
et les passagers entassés dans un minuscule bateau

La petite ville est située au bord du lac Titicaca à 4h de la Paz et en cette semaine sainte nombreux sont les boliviens qui tiennent à se confesser ou à faire bénir leur nouveau vèhicule auprès de la virgen de Copacabana. Elle est particulièrement célèbre car elle a fait des miracles. Son église de style mauresque est particulièrement originale dans ce pays .



Le reste de l'année la petite ville est comme une station balnéaire avec sa plage et ses pédalos et cela rend tout d'un coup la Bolivie un peu plus gaie.


Le lac Titicaca est à cheval sur la frontière Bolivie / Pérou mais la culture du lac est pré inca et inca quel que soit le côté où on se trouve. Plus haut lac navigable du monde (3800 m) il fait 170 Km de longueur sur 60 km de large pour une prolondeur maxi de 274 m et une temperature moyenne de 10 à 14° selon les saisons.

"Le lac Titicaca semble tenir son nom d'un rocher situé sur l'Isla del Sol et appelé Titi Khar'ka, ce qui signifie « Roc du puma » en langue aymara. Selon une autre hypothèse, Titicaca serait une déformation de titijaya, qui veut dire « puma de pierre » (par référence aux pumas noyés et transformés en statues de pierre selon une légende locale) mais également « homme de cendre » (en effet les indigènes vivant autour de ce lac avaient coutume d'y brûler des hommes en offrande à Ayuma, dieu de la vie et de la mort)."

Nous sommes donc allées une journée en ballade sur l'Isla del sol, pemier point d'énergie terrestre, le second étant à Cuzco . C'est une île sympa mais pas mirobolante non plus. On y arrive en bateau sur sa partie nord et après avoir grimpé jusqu'à la roche sacrée ( qui ressemble parait-il à une tête de puma gueule grande ouverte) qui est source de toute l'énergie du monde selon les incas, on peut suivre la crête et redescendre, le tout en 2 ou 4 heures selon les marcheurs jusqu'au sud de l'île où le bateau nous récupère.


Fabienne n'a pas complètement compris comment utiliser la "munia" (thym citronné)
pour se donner l'énergie nécessaire pour grimper jusqu'au lieu sacré

En bas à gauche la roche sacrée qui ressemble sans nul doute au puma gueule ouverte ^ ^
L'île est habitée par 2500 habitants et prèsqu' autant d'ânes ! L'arrivée des bateaux avec les marchandises donnent lieu à des ballets d'ânes et de lamas pour remonter le tout.





Il était temps de quitter la Bolivie pour retrouver le Pérou, à Puno sur l'autre rive du lac Titicaca. En retrouvant le Pérou on retrouve également les taxis mobylettes. ..


Puno, rien de très extraordinaire si ce n'est l'accès à plusieurs îles célèbres dont les iles Uros. Ces iles artificielles flottantes sont construites depuis des siècles par une population d'origine "bolivienne". Aujourd'hui ils vivent essentiellement du tourisme et s'il est vrai qu'ils font le show (visite de leurs maisons de roseaux, balade sur leurs bateaux traditionnels, chansons..) il n'en est pas moins vrai qu'ils vivent vraiment au quotidien sur leurs iles flottantes (école,  hôpital. ..) et perpétuent leurs traditions si particulières et qu'ils sont très pédagogues pour expliquer le mode de fonctionnement de leur culture et la construction d'une île (du moins c'était ainsi sur l'île - 20 personnes/5 familles - qui nous ont accueillis). Que voudrait dire iles authentiques ? Qu'elles vivent comme au siecle dernier ? Authentique veut dire vrai, réel, non ? C'est bien ce que vivent ces gens sur leurs iles, ils combinent tradition et réalité ecomique moderne. Nous on a bien aimé !





La balade aux îles Uros terminée nous avons mangé, dans une guitoune du port de Puno, pour moi un ceviche de truite (poisson cru mariné) car ici la truite est omniprésente même si son introduction dans le lac est assez récente (en effet, des truites australiennes ont été introduites dans les années 40 pour renforcer les apports en proteines des populations locales) et pour Fab un plat monstrueux de poulet à la plancha pour 3 euros.



Voilà,  hasta luego Titicaca, nous rejoignons maintenant Cuzco.

vendredi 18 avril 2014

La page de Fab - 6 - les Voyageurs solitaires

Les voyageurs solitaires Il nous arrive quelques fois de faire des visites guidées avec des groupes ou de prendre des transports collectifs car nous ne sommes pas seules sur terre, heureusement, et nous ne sommes pas non plus trop sauvages. Ce qui m'épate toujours c'est de voir que dans un groupe environ 20 % des personnes voyagent seules. Ce sont le plus souvent des femmes, de tout âge, mais majoritairement de 25 á 40 ans. Certaines des personnes avec qui nous avons discuté nous ont dit que les dates à caler entre amis en fonction des congés de chacun c'était difficile et du coup elles ont préféré partir seules mais un peu par dépit. D'autres, comme notre Fanny, sont partis à deux mais un des deux a préféré rentrer en France ne se sentant pas bien. D 'autres partent seuls pour faire des rencontres, se faire des nouveaux amis. Enfin, certains le font vraiment par choix, pour être seuls avec eux mêmes. Quelque soit la raison je ne la comprends pas. Pour moi le voyage se partage, se vit à deux ou à plusieurs. En aucun cas je pense je ne pourrais voyager seule. Ou bien je serais très déprimée... Ah oui, c'est ça : Pour moi, voyager seul = tristesse. Mais bon, heureusement, pour ceux qui sont seuls et qui seraient comme moi il existe d'autres formes de voyage. Et moi je me rassure en me disant que nous avons beaucoup d'amis et qu'il me semble que je trouverais toujours quelqu'un avec qui partir. Mais est-ce si sur que ça ?!

mercredi 16 avril 2014

Sucre

Sucre du 10 au 13 avril

Les boliviens sont assez contestataires : après les blocages des mineurs, voici ceux des étudiants de Sucre, mais on commence à comprendre le système et arrivons à Sucre après seulement 4 heures de bus.

Ahhhh ! Sucre ! Tout est dit dans le nom de cette ville. Il fait bon, c'est fleuri, ça sent bon, c'est pour ainsi dire propre, les maisons sont dans 80% des cas finies aux abords accueillants. Certes,  le centre historique est colonial, une ville blanche aux toits de tuiles mais elles sont très bien conservées,  il y a beaucoup de réhabilitations très réussies.  Hormis le centre, les autres quartiers sont à la mode Bolivienne,  tout en briques, maisons cachées derrières de haut murs en briques, mais on sent qu'il y a du plaisir à vivre, des jardinières de fleurs. Du plaisir à vivre, c'est ce qu'on ressent dans cette ville pour la premiere fois depuis qu'on est en Bolivie et cela fait du bien. Alors oui, le fait d'être à 2000 m d'altitude ça radoucit tout et permet à la flore de s'épanouir plus facilement qu'à Potosi ou Uyuni.



Notre hébergement est chez René,  un hôte parfait, charmant, chez qui nous conseillons à tous les futurs voyageurs de séjourner dans sa "Casa verde" rue de Potosi à 4 quadras de la place centrale.

La population de Sucre est assez étudiante, moderne, les Boliviennes traditionnelles un peu moins nombreuses et elles cachent dans leurs grandes jupes leur cellular.
Bref, si j'étais obligée de vivre en Bolivie (je dis bien obligée car dans l'état actuel des choses cela ne pourrait pas être un choix !) c'est à Sucre que je voudrais vivre ;-)

A Sucre, nous avons évidemment visité des églises,  le marché - c'est un classique :-( qui parfois commence à peser - mais également le musée de la liberté où les photos étaient malheureusement interdites. Ce musée est établi dans le très joli bâtiment où a été signée l'indépendance de la Bolivie. On y apprend que la Bolivie doit son nom à Simon Bolivar qui n'était pas un bolivien révolutionnaire issu du peuple mais un venezuelien,  ayant fait ses études en Europe et qui, revenu en Amérique du sud, décida et réussit en partie la libération de plusieurs pays en tentant une réunification. Cependant, ne réussissant pas à obtenir des peuples l'attitude qui lui semblait nécessaire au succès de son projet il bascula dans un pouvoir didactorial qui se retourna contre lui. Il mourut seul et démuni mais en laissant quand même son nom au pays. Quant à Monsieur Sucre (marechal Antonio Jose de Sucre) il fut l'un des instigateurs du mouvement d'indépendance et la ville où cette dernière fut signée porte désormais son nom.

Nous avons également visité un monastère établi par St François d'Assise lui même (je n'imaginais pas qu'il était allé si loin), bâtiment construit sur un cerro de Sucre au sein d'une forêt de cèdres dont il reste un spécimen vieux de 1500 ans.
Ce monastère (toujours occupé par 13 frères) détient une collection de peintures destinées à l'éducation religieuse des populations de l'époque dont plusieurs tableaux consacrés à la circoncision de l'enfant Jésus et ça on doit dire que nous n'en avions jamais vu ni entendu parlé auparavant.

Enfin, au marché de Sucre, les fruits et légumes débordent des étals,  il y a des lignées de dames qui vendent des verres de gelée sucrée infâme mais également des coupes de fruits et à 0,70 centimes d'euros on ne peut que craquer !


Surtout quand il a fallu traverser pour y arriver le rayon boucherie jamais très ragoûtant. ..


Puis cette étape a également été l'occasion de rencontrer pour la deuxième fois Christophe et Sylvie tourdumondistes comme nous, rencontre tres agreable mais nous aurons l'occasion d'en reparler dans un autre article.


Voilou,  dimanche c'était le début de la semaine sainte avec le dimanche des Rameaux (rameaux qui ici se font en tressant des feuillages locaux) et l'occasion de déguster en famille les énormes gâteaux que les sud americains adorent mais qu'on n'avaient pas revus depuis le Pérou.



Prochaine étape, en avion ... Copacabana !

samedi 12 avril 2014

Shopping dynamite et feuilles de coca

Potosi du 8 au 10 avril

À Potosi tout tourne autour des mines (15000 mineurs) qui ont fait de cette ville, au XVI et XVII siècle,  la plus importante ville du monde en nombre d'habitants et en valeur produite (bien avant Paris, Londres, Lisbonne ou bien encore Rome ou Séville).

De ces mines était extrait de l'argent,  le Cerró Rico qui domine la ville ayant d'énormes filons exploités au XVI siècle par les espagnols en envoyant creuser les indiens Boliviens.  Avec tout cet argent l'idée de frapper monnaie à Potosi s'est imposée.

Du coup, aujourd'hui,  il n'y a pas grand chose à voir à Potosi si ce n'est des maisons coloniales cachées derrière des monceaux de lignes électriques



 une Casa de la moneda (Maison de la monnaie) où était frappée la monnaie



et les mines qui continuent à être exploitées en particulier pour le zinc, le plomb, l'étain et un peu d'argent dans l'attente de retomber sur un gros filon.
Il y a 50 ans l'état Bolivien a voulu fermer les mines, non rentables. les mineurs de Potosi se sont donc regroupés en coopératives et continuent à faire leur métier mais en devant acheter individuellement tous leurs équipements.
Une autre façon pour eux d'augmenter leurs revenus a été d'ouvrir les mines aux visiteurs.



Alors pourquoi le titre de ce post "Shopping dynamite et feuilles de coca" ?
Tout simplement parce qu'on s'est finalement décidées à aller visiter une mine et qu'il a fallu auparavant aller acheter quelques "cadeaux" pour les remercier de nous laisser entrer dans la mine et perturber leur travail. Nous avons acheté 2 bâtons de dynamite , une grande bouteille de jus de fruit et un grand sac de feuilles de coca. Ces dernières sont primordiales car de 2h du matin à 13h de l'après midi ils ne mangent pas et ne tiennent que grâce à la Coca.






Avant et...après !


Et mieux que les photos, vu qu'on a un point internet qui permet la mise en ligne de vidéo visitez la mine avec nous et lisez le récit de Fab !






Le guide que nous avons choisi est un ancien mineur. Pour qu'on soit au plus près de la vie des mineurs il nous a fait aller en bus collectif dans lequel tout le monde monte et descend quand il le veut. 
Ici ce ne sont pas des mines où l'on descend profond sous la terre. En fait on rentre au bas de la montagne et on s'enfonce dedans. 
Les premiers mètres je n'en ai pas eu conscience, surprise par l'allure rapide de la marche dans le tunnel. Il faut se rappeler que c'est une mine en activité et les gars qui poussent les chariots n'ont pas le temps d'attendre.
(Isa le comprend très vite et rebrousse chemin, bien lui en a pris).
Ensuite on avance dans des tunnels très sombres, juste éclairés de notre lampe frontale, marchant dans la boue entre les rails et devant en même temps regarder vers le haut pour ne pas se cogner la tête dans la  roche ou dans les poutrelles de soutainement. Je ne vous dis pas le nombre de fois où je me suis cognée et, même avec un casque, ça raisonne dans les cervicales ! 

J'étais avec un mineur entrainé et avec un couple de trentenaires en pleine forme, autant vous dire que l'allure était vive. Je me suis plus d'une fois retrouvée seule dans mon couloir espérant que je n'aurais pas à choisir entre deux couloirs..De plus comme ils se reposaient en m'attendant dés que j' arrivais on repartait, j'ai cru mourir.
Je voyais bien l'impatience de notre guide mais il n'avait pas précisé que c'était si physique. Il avait même employé le mot "facile" !
Bref une fois engagée pas d'autre choix que de faire de mon mieux... Avançant, souvent pliée en deux, grimpant ou glissant dans des couloirs pleins de boue, dans le silence le plus total sauf à entendre au loin les explosions de dynamite qui vont par 12 pour ouvrir les couloirs.
Nous avons vu des jeunes de 17/18 ans qui eux ne creusent pas mais sont là pour installer les poulies pour remonter les sacs des plus anciens.
Nous avons vu et soupesé les vieux outils dont ils se servent pour creuser la roche et même le jeune homme avec qui nous étions a eu du mal à juste le soulever de terre !
Nous avons vu des gars qui passaient la journée à tirer d'un puits de 15 mètres un sac de 50 Kgs pour le déverser dans un autre puits..
Nous avons vu des gars poussant ou tirant des chariots toute la journée en nage , d' autres pelIetant, d'autres creusant mais, malgré l'effort toujours souriants, nous serrant la main et nous remerciant pour les présents apportés.

Enfin nous avons vu une statue qui représente le diable.  
Ces gars sont croyants et superstitieux. Ils pensent que pour que le travail soit si dur c'est qu'il y a un diable. Pour que celui-ci ne soit trop dur avec eux ils lui offrent des cigarettes qu'iIs allument et lui mettent dans la bouche, de la bière et de l'alcool. Ils se réunissent en fin de semaine pour le remercier si la semaine a été bonne et n'a pas vu d'accident et lui demander son indulgence pour la semaine d'après.

Je dois vous dire que je suis ressortie de là un peu secouée. Physiquement cela va sans dire mais aussi par tout le courage et la détermination de ces gars. 

Certes ils n'ont pas le choix puisque il n'y a pas d'autre boulot dans la région. Mais, quand on pense qu'en plus ils n'ont pas de salaire fixe puisqu'ils se partagent la vente de ce qu'ils trouvent et que bien souvent ils finissent avec une maladie des poumons, moi  je dis "respect".