Du 16 au 19 janvier
Après avoir arpenté toutes les ruelles colorées du centre historique de Carthagene il nous restait 2 petites curiosités à voir avant de partir
Tout d'abord de drôles de godillots dans un petit jardin pour rendre hommage à un poète carthagenois auteur d'un poème "Aux vieilles chaussures"...
Puis un couvent sur une coline dominant Carthagene...la meilleure vue qui soit sur la ville et l'occasion de prendre un peu de fraîcheur dans un joli patio.
Il était temps de reprendre l'itinérance avec nos nouvelles compagnes. Le nord désertique aux
falaises et dunes plongeant dans la mer des Caraibes est une région, nous disait-on depuis le début du voyage, comme LA région la plus extraordinaire de Colombie.
Pour atteindre la Guardija nous avons longé la côte de Carthagene jusqu'à Riohacha. En chemin nous avons traversé la ville industrielle et portuaire de Baranquilla, franchement pas jolie et dont le plus grand intérêt est son grand carnaval de début février ...nous passons trop tôt ! Puis nous remontons vers Santa Martha, bof bof, puis la baie de Tatanga, ah oui sympa, et enfin Palomino et sa plage babacool bien bondée mais bien sympa.
Dans cette région on croise de plus en plus souvent les indiens kogis et leurs habits blancs. Ce sont des indiens qui vivent en complete autarcie dans la Sierra Nevada.
Enfin, au coucher du soleil nous avons atteint Riohacha, ville bien sympa et porte d'entrée de la Guardija et des territoires des indiens Wayuu.
Cette région est traversée par une grande route et une voie ferrée (transport de charbon et marchandises) qui l'une comme l'autre vont vers le Venezuela.Sinon, ce ne sont que des pistes qu'il vaut mieux emprunter avec un "local'.
Notre "local" sera Mario, indien Wayuu qui va pendant 4 jours nous faire découvrir son territoire et les coutumes de sa communauté avec énormément de gentillesse et bonne humeur. Mario, lui, réside à Uribia LA ville de cette région désertique.
Avec lui nous avons commencé à traverser des espaces désertiques et magnifiques pour rejoindre Punta Gallinas. En route nous sommes régulièrement arrêtés par des péages d'enfants qui réclament de la nourriture pour nous libérer la route. En ville, l'attention des touristes est pourtant attirée sur la nécessité de ne pas encourager ces pratiques de mendicité mais Mario distribue des petits pains aux enfants car, dit il, ces populations sont oubliées du reste du pays... Pour certains enfants on sent qu'il s'agit d'un jeu mais pour d'autres on les sent un peu accro à ce qu'on va leur donner. En parcourant cette région on va traverser les territoires de différents clans Wayuu et parfois en lieu et place des enfants il y a une señora pas très aimable qui elle demande de l'argent, 60 centimes d'euro, pour lever sa chaîne ! Mais là Mario ne veut pas payer...^^ Franchement moi ça me gêne moins de payer un péage car finalement on traverse leurs terres plutôt que de lancer des petits pains ou des oranges aux enfants comme on lancerait des cacahuètes aux singes du zoo... Comme souvent en voyage, on s'aperçoit des différences de point de vue et de perception des choses !
Au milieu de ce désert, tout d'un coup, un petit hameau aux barrières de cactus et une zone d'ombre où nous allons déjeuner...toujours bizarre ces oasis fleuris au milieu de rien ;-)
Puis nous repartons et atteignons une rive où une lancha (bateau à fond plat) nous attend pour nous permettre de rejoindre notre hébergement situé au fond d'une baie bordée de mangrove où nichent les pélicans, les hérons et survolée de frégates, aigles...
L'hôtel Luz mila est tenu par la communauté Wayuu. Il y a quelques chambres mais surtout des varangues où on peut dormir dans des chincheros. Ce sont de larges hamacs qui comportent de larges bords qui peuvent être rabattus pendant la nuit...super confortables à notre goût !
Nous sommes à deux pas de la célèbre dune de Punta Gallinas à la pointe du même nom, pointe la plus septentrionale du continent sud américain.
Nos ballades nous entrainent sur des lagunes de la baie où nous allons voir quelques flamants roses...ou plutôt gris roses. En effet, les centaines de flamants roses qui occupent cette région sont repartis en migration depuis quelques semaines et ne restent que les jeunes qui ne sont pas encore assez forts pour les longs vols et qui ne sont pas encore complètement roses.
Le troisième jour nous repartons vers Cabo de la vela. ..il s'agit d'un village de pêcheurs encore peu envahi de touristes mais qui s'y prépare avec des aides de l'état pour construire de petits hostals, des petits commerces, des petits bars à jus de fruits... ce village est le rendez vous privilégié de kitesurfers qui s'en donnent à coeur joie.
C'est également un village où l'occupation principale des femmes est la fabrication des fameux mochilas, des petits sacs ronds, sans coutures, montés au crochet. Trop beaux et pratiques, on a envie de tout acheter ;-)
Puis vient l'heure de repartir vers Riohacha où nous devons prendre un bus pour revenir sur Carthagène.
Nous étions en train de l'attendre depuis de longues minutes quand il apparaît soudain... avec toute une baie vitrée fracassée. En route il a été caillassé par des indiens un peu beaucoup voleurs de grand chemin... Le bus avait continué sa route sans s'arrêter au final mais là il fallait qu'ils réparent un minimum avant de reprendre les 8 heures de route jusqu'à Carthagène. ..pendant que ça s'active pour coller du carton sur le bus, de notre côté Chris et Fabienne s'activent pour récupérer les places qu'on avait réservées mais qui se trouvaient occupées par les passagers victimes du bris de vitre et qui ne désiraient pas en déloger. Après discussions, explications, nettoyage des sièges couverts de bris de verre, tout le monde retrouva sa place et c'était reparti !
Enfin, vers minuit nous nous endormions tranquilles à Carthagène car le lendemain nous allions nous rendre au...paradis ...si,si !