lundi 25 décembre 2017

La page de Fab - 29 - Conduite colombienne

21 dec


Et voilà, il est 7 heures 4 du matin et je viens de me réveiller d'une courte, très courte nuit dans le bus à 2 étages que nous avons pris hier à 15 heures à San Agustin pour aller en 18h à 727 km de là : Medellin.

Quand nous avions réservé nos places il ne restait que celles de devant, les panoramiques du 1er étage et nous étions toutes contentes... mais je crois que j'ai compris pourquoi il ne restait que celles là.

Dans un bus à 2 étages quand vous êtes en haut et que ça balance de droite à gauche sur une route pleine de virages vous avez mal au coeur, normal, on commence à connaître ! Mais quand, en plus, vous êtes en Colombie et  que vous voyez la route, alors vous avez la frousse, vraiment !

Pourtant, ici, il y a tout comme chez nous : des écoles de conduite, les interdictions de doubler,  des lignes continues qui sont ici même des doubles lignes, des lignes blanches sur le côté,  des ronds points, des laisser passer, des indications de virages dangereux mais, comment dire.... ils auraient pu tout autant ne rien mettre.

Le bus file, double en klaxonnant pour signaler à ceux qu'il dépasse de ralentir même si c'est interdit de doubler,  se met sur la file de gauche pour prendre un virage en épingle à cheveux à droite mais là sans klaxonner pour se signaler à celui qui vient éventuellement en face et il en vient, s'impose dans les ronds points ; bref, il fait ce qu'il veut, le plus gros est le roi.

Alors déjà vous ne dormez presque pas à cause de la trouille mais en plus les Colombiens sont assez naturels donc bruyants. Avant chaque arrêt dans un terminal il y a la dame du bus qui n'est là que pour annoncer à voix tonitruante la gare où on arrive et pour réveiller ceux qui doivent descendre. Pourtant, en prenant nos réservations de sièges nous indiquons la station où on veut descendre donc elle sait qui va où et pourrait très bien discrètement réveiller ceux qui sont concernés.

Il y a ceux qui se parlent comme si personne ne dormait, ceux qui répondent au téléphone en mode haut parleur puisqu'ici ça se fait beaucoup,  celui qui vous réveille car il mange des trucs dans un paquet qui fait un bruit énorme à chaque fois qu'il plonge la main dedans et qui prend bien son temps et qui va bien au fond de la brique de jus d'orange avec sa paille et que vous avez envie de tuer.
Il y a aussi ceux qui reniflent,  ceux qui ont comme indication de réception de sms le bruit d'une bille qui tombe et qui roule...

Et ce matin toujours dans les virages, comme nous sommes samedi, il y a ceux qui s'entraînent à vélo dans leurs belles tenues comme chez nous. Mais ici pas question de rouler sur la route ils restent sur le bas côté derrière la ligne blanche à la queue leu leu.

Comme curiosité il y a aussi les voitures ou les camions qui à Medellin sont arrivés par une voie d'accès à la 4 voies périphérique pour prendre de l'essence à la station qui se trouve juste à l'entrée. Mais, plutôt que de sortir de la station sur la voie rapide, ils préfèrent repartir par où  ils sont venus en marche arrière sur des centaines de mètres, sans se soucier des voitures qui descendent cette voie d'accès à la voie rapide...

A la lumière du jour on voit des camions avec une roue dans le fossé...

Bon il reste 60 kms et on se dit qu'on va quand même y arriver mais qu'on va peut être prendre l'avion sur le prochain long trajet.



4 commentaires:

Unknown a dit…

Définitivement, on ne prend pas de voiture!!!
En revanche, pour le trajet de nuit, on se trouve des places en bas au fond;-)
Bisous

michel eliane a dit…

ils ne cherchent pas des chauffeurs

Unknown a dit…

Tu m'as trop fait rire. J'avais l'impression d'y être 😂

Valérie a dit…

J'ai bien rigolé moi aussi ! Euh... au fait, nous sommes le 26 décembre... vous êtes bien arrivés ?!