samedi 29 mars 2014

C'est le Pérou !

Lima, Paracas,  Arequipa du 23 au 28 mars
Débarquées de l'île de Pâques nous voici à Lima pour une journée que nous allons appeler "journée technique". Lima est une grande ville à l'américaine mixée de quartiers très bidons ville...très curieuse ville au premier abord que nous ne visiterons qu'à notre retour de la boucle Pérou - Bolivie.
Pour le moment nous avons fait le plein de petits achats et découvert des fruits qui nous étaient inconnus comme le grenadilla une sorte de grenade jaune avec à l'intérieur comme un fruit de la passion, des mangues de différentes variétés et comme toujours en amerique du sud des rayons d'énormes gâteaux à la crème.


Nous avons fait également un tour chez un coiffeur pour ajuster la coupe et la couleur, coiffeur chez lequel on peut suivre sur grand écran le feuilleton style "Les feux de l'amour" trop bien ;-) et chez lequel on peut avoir des soins de pédicure avec massages des pieds extra pour l'équivalent de 10 euros trops bien aussi ;-) .

Enfin, nous avons récupéré un billet de bus pour la prochaine étape. En ce moment il y a de forts mouvements de grève des mineurs péruviens et leurs moyens d'action est souvent de bloquer les départs ou arrivées des cars. On ne sait jamais si le car envisagé va finalement partir et il faut alors réajuster les hébergements en dernière minute.

Au final, nous partons vers Paracas. Au terminal des bus nous faisons connaissance de Geraldine la basque parisienne et Tommy le savoyard avec qui nous allons passer 48h très agréables.

Sur la route je réalise que toute la côte sud du Pérou n'est en fait qu'un immense désert de sable et/ou de pierres qui se jette direct dans la mer. Parfois d'horribles palmiers desséchés et recouverts d'une épaisse poussière se détachent à l'horizon venant concurrencer dans le paysage les immenses publicités en 3D.




Paracas contraste énormément avec les autres villages traversés pendant le trajet. Aux maisons bringueballantes, aux routes empoussiérées viennent se substituer des maisons quasi pimpantes, des petits immeubles design, une route goudronnées avec terplain central arboré, un remblais de bord de mer très cannois .. Bref, ici on soigne le confort des touristes car des touristes il y en a pour aller aux îles Ballestas à une heure de bateau au large. Ces îles sont le refuge de colonies de lions de mer encore appelés otaries à crniere, de pélicans et beaucoup d'autres oiseaux (une soixantaine despeces) qui ont permis une exploitation à grande échelle du guano.Depuis quelques années les îles et la lagune de Paracas sont en réserve naturelle protégée,  le guano n'est plus récolté  (seulement une fois tous les 7 ans et pas plus de 1000 tonnes) et on peut même voir sur les îles des "pigouiiiines"...donc, ni une ni deux, c'est l'argument de choc pour nous décider à aller voir ça (et combler la frustration de ne pas avoir vu les manchots à Punta arenas !).








L'après midi, Géraldine et Tommy ont négocié avec Augusto une virée à Ica une ville éloignée d'environ 50 km pour aller visiter une bodega de fabrication artisanale du fameux Pisco (alcool que nous buvons régulièrement depuis 3 semaines dans les Pisco Sur) et pour visiter une oasis logée au milieu d'immenses dunes de sable. Nous nous joignons à eux et embarquons nos sacs car nous repartirons d'Ica le soir même étant donné qu'il n'y a pas de bus programmé à Paracas pour nous emmener à notre prochaine étape.

La visite de la bodega était vraiment intéressante et la dégustation des 3 versions de Pisco également (une version alcool pour usage cocktail, une version raffinée pour dégustation de l'alcool pur et une version vin doux genre muscat pour boire en aperitif).

Petite pensée pour Pierre le tonton vigneron


A midi, Augusto nous arrête dans un petit restaurant où un des mets préférés des péruviens de cette région est au menu. D'après vous lequel de ces 4 animaux va finir dans l'assiette de Géraldine ? Ici on appelle ça du "cuy cuy"...



Enfin l'après midi nous voici dans l'oasis très agréable dont j'ai cependant oublié le nom, qui est entouré de dunes équivalentes à 10 fois une dune du Pila. Nous quitterons là Géraldine et Tommy à qui nous avons promis de lui faire visiter une bodega version Muscadet un jour en région nantaise ;-)



Jeudi matin après 15h de bus de nuit sur des routes de montagnes désertiques,  nous arrivons à Arequipa.


Deuxième ville du Pérou avec 1,5 millions d'habitants,  une activité centrée sur les mines d'argent et de cuivre et le tourisme, cette jolie ville aux allures très hispanisantes est agréable dans son quartier central. Là encore, bien des contrastes entre les rues pimpantes qui entourent l'incontournable Plaza des armas et déclarées patrimoine de l'Unesco l'an passé et les quartiers plus éloignés traversés en bus à notre arrivée.
Hormis toutes les très jolies églises et la cathédrale et son musée que nous avons visité pour une fois avec un guide en français très très intéressant (ça vaut vraiment le coup de prendre la visite),




 nous avons parcouru avec grand délice l'adorable monastère Catelina,  un vrai petit village isolé au sein même de la ville. Du rouge, du bleu, du blanc, des fleurs et patios...zenitude qui aurait pu se conclure pas la dégustation des petits gâteaux fabriqués par les nonnes mais pas de chance, ce jour là le coin dégustation était fermé.



Alors nous avons décidé de manger dans un restaurant de quartier avec le menu du jour sans se soucier de savoir de quoi il s'agissait,  juste pour goûter ce que les péruviens mangent au quotidien. En entrée,  le potage blanc s'est révélé être une énorme portion de poule au pot dans un super bon bouillon de riz et herbes, celui de Fabienne était également délicieux et composé de moules. Puis, nous avons eu une salade avec du riz et du poulet grillé pour moi et des beignets de poisson pour Fabienne.  Quant aux boissons Fabienne s'est retrouvée avec un verre de maïs fermenté (Chicha de Joja) et moi avec le soda qui supplante largement le Coca Cola chez les péruviens,  j'ai nommé l'Inca Cola une sorte de gelée translucide anglaise jaune mais liquide.

Le tout pour 2,5 euros

Enfin, avant de partir demain dans le canyon de Colca pour, nous l'espérons, voir des Condors nous avons visité le musée d'histoire Incas (celui de la calle Merced pour ceux qui voudraient venir un jour) et appris tellement de choses hyper intéressantes que cela suffirait à faire un article dédié. Cela me frustre de ne pas vous en dire plus mais il faut bien s'arrêter !

Pour compenser voici en exclusivité les nouvelles chaussures de Fabienne ^^




mercredi 26 mars 2014

La page de Fab - 5 - L'organisation

D'habitude, quand nous partons en vacances tout est organisé à l'avance. Nous prévoyons notre périple, nos déplacements et nos hébergements. Nous n'avons donc plus qu'à vivre le moment, sur un temps plus court et souvent en ayant tout payé au départ. Un tour du monde, évidemment, ne s'organise pas un an à l'avance, du moins pas tel que nous le concevons. Nous devons donc organiser au fur et à mesure de nôtre avancée. Nous avons, depuis 1 mois et demi que nous sommes parties, pris nos petites habitudes et nous organisons à peu près tous les 5 jours les 5 jours à venir. Organiser veut dire, une fois que nous avons décidé de la destination, trouver les moyens et les horaires de transport, et, surtout, les hébergements. Et ça, croyez moi, c'est pas toujours facile ! Il faut trouver celui qui est le moins cher mais qui est aussi le mieux placé par rapport au terminal de bus et aux centres d'intérêts et qui est aussi bien côté sur les sites divers de réservation. Ce qui fait une équation à 3 inconnues à résoudre... Ceux qui me connaissent bien savent qu 'il me faut toujours un truc à faire pour aller bien j'ai donc pris en charge ce "dossier". Je m'y colle avec plaisir même si quelques fois il m'est arrivé de passer jusqu'à 10 heures pour trouver, surtout quand on bouge tous les jours et que la connexion internet n'est pas terrible. Mais je bénis ce moyen de communication qui nous évite d'avoir à arpenter les rues en trainant notre sac pour trouver notre bonheur. Quoique, quelques fois, trop d'information tue l'information. Ainsi, sur les sites de réservation en ligne, il y a une multitude d'avis de voyageurs sur chaque hébergement. Il y a toujours les très contents de tout et toujours ceux contents de rien. Ceux qui classent l'hébergement en avis "horrible" car ils n'ont pas aimé la couleur des serviettes de toilette ou ceux qui veulent payer pas cher mais qui s 'attendent aux services d'un 5 étoiles et sont donc forcément déçus. Et je sais qu'on dit que le français est râleur mais ceci est valable pour toutes les nationalités ! Bref, à force de tout lire en détail je ne retiens que les avis négatifs et je mets un temps fou à trouver. Nous venons donc d'opter pour une nouvelle méthode : nous prenons ceux qui ont au minimum 50 avis et une note moyenne supérieure à 8/10 sans regarder les détails et qui sont dans nos prix (soit en ce moment au Pérou maxi 20 euros). 1er hôtel à Paracas au sud de Lima choisi comme cela pas mal du tout ! Tout neuf ou presque en plein centre avec un joli patio.
... A part la musique depuis 2 heures du matin qui fait que je suis encore en train d'écrire à 4h30 au milieu de la nuit. Tiens, j'aurais peut-être dû lire les avis ? !

mardi 25 mars 2014

Rapanui Video

Ile de Paques du 16 au 23 mars

Pour cet article tout se dit en video et photos !




L'île est loin, vraiment très loin de tout autre monde, mais l'accueil est vraiment charmant et fleuri.
Notre logeuse Rosi et son mari Enrique nous attendent à l'aéroport.


 Leur maison est super bien placée entre mer et rue marchande principale,
une adresse à vraiment retenir
(voir ci dessous notre page "Nos hébergements")

L'île n'est pas très arborée ni montagneuse contrairement à l'idée que nous nous en faisions.
Quatre couleurs dominent : le bleu du ciel et de la mer, le vert très vif des prairies zébré du rouge intense de la terre, et enfin le noir ou gris des roches volcaniques.
Dans la carrière où les moais étaient taillés il en reste quelques centaines à des stades divers d'avancement. Certains ont des bateaux européens gravés sur le ventre tels que les rapanui les voyaient passer à l'horizon.  Une fois terminés ils étaient emmenés sur le lieu où ils étaient destinés et on leur apportait les touches finales, coiffé rouge, yeux de corail blanc et autres peintures.

Les moais sont dressés dos à la mer et sur les ahu :
plataformes pierreuses,  zones funéraires protégeant les villages.
La roche dans laquelle ils sont taillés est magnétique,  la boussole perd le nord à leur contact.



Ce volcan très impressionnant est rempli d'une sorte de lac de roseaux et la brèche qui tombe en falaise est l'accès que prenaient les hommes des tribus chaque année en septembre pour les compétitions de célébration de l'homme oiseau. 


Sur cette île,  tous les ans des oiseaux par milliers viennent pondre, Le premier homme de l'île qui rapportait un oeuf en passant par la très dangereuse falaise du volcan donnait le pouvoir à sa tribu pour un an. C'est la compétition de l'homme oiseau qui s'est arrêtée en 1883 car il y avait trop de morts.


Les habitants habitaient dans des villages de maison construites comme un bateau renversé ou bien dans des caves/des grottes. Ici, Fabienne et Javier ressortent du conduit qui les avait emmenés jusqu'à la grotte ouverte dans la falaise.




Et voilou !

dimanche 16 mars 2014

Santiago...

Santiago du 13 au 16 mars
Quel contraste après Valparaiso. Certes Santiago est une grande capitale moderne, très étendue aux pieds de monts enneigés. Beaucoup de très hautes tours émergeant dans une brume de pollution ce qui n'empêche pas la ville d'accueillir aujourd'hui les épreuves cyclistes et d'équitation des jeux olympiques Panaméricains.


Il semblerait qu'elle se calque culturellement sur d'autres capitales et de ce fait attire beaucoup d'étudiants, d'artistes.  Cependant, dans la rue, à part un quartier qui porte le nom de Bella vista,  cette ville nous est apparue comme rigide, avec beaucoup de pauvreté,  pas très heureuse à l'image des habitants qui ont un fond d'oeil nous semble t il toujours très mélancolique.

Notre hébergement était dans un de ces immeubles très imposants du centre de la ville. Une énorme bâtisse qui compte à l'intérieur des paliers et couloirs d'étages phénoménaux,  permettant aux enfants de jouer au ballon sans descendre dans la rue.


Pas grand chose à voir de particulier : des musées racontant l'histoire du Chili mais s'arrêtant au suicide d'Allende, un marché aux poissons assez impressionnant par la taille des produits en particulier des moules Malton grandes à l'unité comme ma main, et des images d'Épinal de Santiago qui perdurent : les hommes tambours qui à trois suffisent à donner l'impression qu'une fanfare de 20 personnes traverse la place, les cireurs de chaussures, les joueurs d'échecs dans la rue tous les après midi et au milieu de tout ça des petits stands où se vendent ...et s'achètent des codes civils, codes du travail ou de l'eau ! Très étonnant !

Petite pensée pour Loic notre roi des échecs

Petite pensée pour ma cousine Véronique. ..



C'est dans cette grisaille ambiante que nous avons décidé ce matin d'aller visiter un parc mentionné en quelques lignes dans notre guide mais inconnu des plans de l'office de tourisme de Santiago. Nous décidons alors d'y aller en taxi avec Alexandra (qui fait un tour d'Amérique du sud d'1 an) et Jean Jacques son papa venu la rejoindre pour 3 semaines. Le premier taxi nous dit ne pas connaitre et nous plante là ! La deuxième ne connait pas non plus mais veut bien tenter de nous emmener au numéro de rue qu'on lui fait lire dans notre guide. C'était très loin mais 1h après nous voici arrivés. Nous sommes au Parc de la paix inauguré en 1994 sur le terrain de la maison Grimaldi, lieu de détention et de torture de 1973 à 1978 sous la dictature Pinochet.
La maison elle même a été détruite en 1978 par la DINA police secrète de Pinochet, pour détruire un maximum de preuves. Cependant, avec les témoignages de quelques survivants, une réalité a été redonnée à ce lieu très émouvant.
Plus de 4000 personnes ont été détenues et torturées dans ce lieu, 250 ont disparues après semble t il avoir été emmenées à Grimaldi.

Le portail par lequel les fourgons frigorifiques dans lesquels on enlevait les gens arrivaient, est aujourd'hui toujours fermé et la clef a été scellée dans la serrure.



Un bouleau a été planté dans un carré de pelouse à l'emplacement de chaque cellule de détention.



Un parterre de rosiers a été replanté (1 rosier pour chaque femme détenue) là où il y avait une roseraie dont le parfum apaisait la douleur des prisonniers selon le témoignage de suivivants...



Beaucoup d'émotion en voyant ce magnifique arbre aux branches duquel les prisonniers étaient suspendus pour certaines tortures..



Ce qui est étonnant c'est que ce jardin est mitoyen de grandes maisons d'où on ne pouvait pas ne rien entendre...





Voilà, Cao Santiago...


A l'heure où vous lirez cet article nous serons dans l'avion qui nous déposera sauf intervention d'extra terrestres, à l'île de Pâques. 
Sans doute pas d'internet là où nous serons, donc à dans une semaine...
Vacances ;-)


vendredi 14 mars 2014

Hardies, les filles, vire au guindeau

Valparaíso du 11 au 13 mars
 Cela faisait partie de mes rêves d'enfance d'aller à Valparaiso comme dans la chanson que ma mère adorait nous chanter "Ohé les gars". Et vous n'allez pas échapper aux paroles qui me donnaient l'impression de maîtriser plusieurs langues !
Hardi, les gars, vire au guindeau,
Good bye, farewell, good bye, farewell,
Hardi, les gars, adieu Bordeaux,
Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho !
Au Cap Horn, il ne fera pas chaud,
Haul away, hé, oula tchalez,
A faire la pêche au cachalot, Hâl' matelot, hé, ho, hisse, hé, ho !
Plus d'un y laissera sa peau
Good bye, farewell, good bye, farewell,
Adieu misère, adieu bateau,
Hourra, Oh Mexico, ho, ho, ho !
Et nous irons à Valparaiso,
Haul away, hé, oula tchalez,
Où d'autres laisseront leurs os,
Hâl' matelot, hé, ho, hisse, hé, ho !
Alors voilà, nous avons pris le bus à Santiago et en 2h à peine nous y étions. Comme toujours nous arrivons un jour particulier, on a le don pour cela ! Valparaiso est la capitale législative du Chili, là où il ya le congreso (parlement et sénat). Or nous arrivons le jour de l'investiture de Michèle Bachelet la presidente reélue en décembre dernier. Pour cet événement la ville accueille de nombreux chefs d'état et bien entendu, du coup, c'est un peu la cohue avec un déploiement impressionnant de carabinieros (vous savez comme dans " Tintin et les picadores").

Nous rejoignons assez facilement toutefois notre hébergement. A Valparaiso, nous sommes chez la Nona sur le Cerro Allegré c'est à dire une des dizaines de "buttes" qui constituent Valparaiso. Une butte s'appelle un Cerro et constitue un quartier complet.



 La Nona est une dame de 74 ans qui accueille dans sa maison familiale avec son fils René. Ils sont très accueillants, on avait l'impression d'être de leur famille... parfait ! Et en plus on a eu le droit à un super petit déjeuner le meilleur depuis des semaines ;-)

La maison bleue de Nona, rue Gallos

René nous a donné toutes les infos pour se déplacer au mieux de Cerro en Cerro en utilisant le + judicieusement possible les ascenseurs/funiculaires installés dans les années 1880/1920 et toujours en activité.



Valparaiso est encore un port mais très peu de pêche, il s'agit d'un grand port militaire et commercial avec les porte containers et leur paysage de grandes grues. On ne hisse plus très haut matelot ! Par ailleurs c'est une ville à forts risques de séismes et donc de tsunami !


La ville n'est pas très riche, le contraste est flagrant avec Santiago capitale inter nationale. Mais Valparaiso est vraiment une ville attachante, très colorée. Tout le monde a à coeur de peindre le bardage de tôle de sa maison de couleurs vives avec, pour le plus grand nombre, de vraies oeuvres d'art régulièrement renouvelées. De la couleur, de la couleur à en être gavées :-)


Les rues qui grimpent de long des Cerros sont impressionnantes avec des % de pente à 18% ! Nous avons fait nos 13 km à pieds quand même ! Mais nous avons également testé le système de bus de la ville qui est particulier : il n'y a pas d'arrêts, les bus s'arrêtent à la demande ce qui peut être toutes les 20 secondes dans certaines montées ;-)

Nous avons visité la maison de Pablo Neruda plantée au sommet d'une des buttes, super sympa !


Puis nous sommes allées au marché pour y découvrir des poissons genre soles mais énormes...et retrouver avec grand plaisir les légumes et les fruits qui nous ont vraiment manqués en Argentine.


A Valparaiso c'était la semaine de la rentrée des classes et comme en argentine les enfants portent un uniforme. La semaine de la rentrée les rues voient apparaitre les monsieurs qui recouvrent de film plastique  les livres scolaires et les images pieuses, la Vierge et Jean Paul II de préférence (ça nous changeait de François).


Voilà,  nous avons beaucoup apprécié Valparaiso et surtout les habitants très serviables et très gentils (à part les préposés aux funiculaires absolument odieux). Aujourd'hui,  retour à Santiago, et ô miracle, à priori il ne s'y passe rien de très particulier ;-)


jeudi 13 mars 2014

La page de Fab - 4 - Les rencontres éphémères

Les rencontres éphémères. Ce qui est étrange, dans ce voyage, c'est de faire des rencontres qui sont le plus souvent éphémères mais qui marquent malgré tout. Parfois elles ne le sont pas, comme notre rencontre avec Fanny avec qui nous avons passé 4 jours comme si nous nous connaissions depuis toujours et que nous reverrons sans aucun doute. Tout comme Rodrigo notre charmant guide d'un jour à Punta Arenas que nous espérons pouvoir accueillir à notre tour en retour. Mais le plus souvent elles le sont : Éphémères, plus ou moins longues, quelques fois banales mais d'autres fois intenses. Elles se font n'importe où et à n'importe quelle heure. A un arrêt de bus à 5 heures du matin nous avons rencontré un jeune couple de Français partis vivre à Sydney depuis 5 ans et qui ont démissionné pour faire un tour de deux mois en Amérique du sud car leur employeur leur a refusé leurs congé sans solde. On aurait volontiers prolongé la conversation mais nous ne prenions pas le même bus ! Une jeune fille venue seule faire le tour de la Patagonie pendant 3 semaines avant de commencer son 1er travail, rencontrée en attendant le bateau sur les bords du Tigre à Buenos Aires. Un couple de Newyorkaises dont une française qui vit là-bas depuis 15 ans et dont l'américaine se prénomme Suzette. Un moment charmant vécu seule car Isa était malade mais que j'ai beaucoup aimé. Récit de voyages, discussions sur la vie là-bas, le mariage pour tous, la vie loin de la famille, très intéressant. Ce qui est bizarre dans ces rencontres c'est que le fait qu' elles soient éphémères les rend à la fois très intéressantes car on va directement à l'essentiel (on sait que le temps nous est compté) mais aussi frustrantes (on croise rarement les mêmes personnes une deuxième fois). Seul regret pour moi, ne pas avoir osé demander le mail des NYaises pour continuer la conversation. Trop timide ! Je nous souhaite d'autres belles rencontres pour les 11 prochains mois.

mercredi 12 mars 2014

Hola Magellan

Punta Arenas du 5 au 10 mars
Punta arenas ! Je crois qu'on se souviendra de cette ville ;-)
Non pas pour les vistes exceptionnelles que nous avons pu y faire (car avouons le il n'y a pas tant de choses à voir) mais pour tout plein d'autres choses ou "gens"
Tout d'abord nous sommes arrivées par bus, exténuées car c'était le même type de trajet que celui qui nous avait amenées à Ushuaia... donc plusieurs centaines de kilomètres de piste poussiéreuse.  Sur ce trajet, c'était définitif,  j'étais bien avec fièvre,  bronchite, otite...bref une arrivée dans notre première ville chilienne en fanfare avec un petit 7°.

Sur cette ville nous avions choisi de louer un appartement via Airbnb. On se présente et là,  même le chauffeur de taxi hésite à nous laisser devant le portail du ferrailleur qui correspondait pourtant bien au numéro donné par notre logeuse. Cette dernière apparut et nous a fait visiter son logis sur les chapeaux de roues repartant rapidement et nous laissant bouche bée devant le lieu.



Il n'était pas question de rester dans cette cabane de fond de terrain vague, pas chauffée, loin de tout et d'un glauque au possible ! Nous voilà reparties et heureusement, les taxis sont très très nombreux et ne coûtent rien. Et il y a même moins chers que les taxis se sont les colectivos.  Ce sont des taxis qu'on partage avec d'autres gens mais ces colectivos ont chacun un ensemble de quartiers cibles dont le numéro de zone est noté sur le toit du taxi. Il faut donc bien connaître la ville et ses quartiers et leurs numéros pour utiliser les colectivos.
De retour dans le centre nous avons, par hasard, élu quartier général  dans un adorable café/snack avec canapés accueillants, toute la deco en bois chaleureux + cheminée et un excellent wifi : une adresse à noter pour les futurs voyageurs qui nous lisent ( café Karunkinka touchant la place centrale). Et c'est là que nous avons trouvé une chambre d'hôtel de secours pour les jours à venir.  Évidemment le prix n'était pas dans le budget espèré mais bon il fallait vraiment que je sois au chaud pendant 2 jours pour me soigner. Eh, oh merveille, l'hôtel en question trouvait qu'il faisait très bon pour la saison et ne chauffait pas ! Il a fallu aller pleurer régulièrement pour avoir de temps en temps un coup de chaleur. Après 2 jours au lit avec antibiotiques j'étais de nouveau d'attaque pour partir découvrir Punta arenas ;-)

C'est une ville qui a construit sa richesse sur le "caca d'oiseau" le guano qui est un fertilisant exceptionnel.  Une forte communauté croate est arrivée à la fin 10 ème siècle,  construisant une ville encore assez imposante dans ses bâtiments même s'ils ne sont jamais trop haut car le sous sol est très sableux (arena veut dire sable). La ville est étendue avec beaucoup de maisons recouvertes de tôle ondulée peinte de toutes les couleurs.




Punta Arenas est un port à l'abri dans le détroit de Magellan.


Tout tourne autour de Magellan ici.
- Le Noa Victoria a été refait à l'identique de celui qui a accosté ici lors de la découverte du détroit




- et les manchots
Les manchots de cette péninsule sont d'allure particuliere et la pingouinerie  de la zone Seno Otway est très connue : malheureusement par deux fois nous avons voulu aller les voir mais ce n'était pas les bons jours. Nous sommes dans la période où ils préparent leur remontée vers le Brésil (?) et la colonie de Puntas arenas est parfois là et parfois non...à chaque fois nous avons eu la réponse : "pingouiiiines ? no hay hoy"

Voilà le "modèle" manchots de Magellan



Nous repartirons donc de Punta frustrées de ne pas avoir vu les manchots ni les baleines, en revanche les cormorans étaient superbes !


Mais en compensation nous avons rencontré Rodrigo ! C'est un contact que nous a transmis en dernière minute Pascal (de la Grangette près d'Agen - là aussi une adresse à noter et beaucoup plus facile à tester pour vous en France). Rodrigo travaille de nuit à l'hôpital comme technicien  en imagerie médicale. A la suite de sa nuit il a tenu à nous faire visiter sa ville sous des trombes d'eau et à nous inviter chez lui.



Nous avons discuté un très long moment de tout plein de choses intéressantes,  celles qui permettent de mieux comprendre le pays qu'on visite. C'est un adorable garcon et l'avons retrouvé le soir même à la Marmita



une adresse de Punta très agréable où on peut boire le picsosur et manger la fameuse araignée de mer géante dans sa spécialité chilienne : chupe. Trop bon dixit Fab ;-)



En tout cas merci beaucoup à Rodrigo que nous espérons bien pouvoir vous présenter le jour où il viendra nous rendre visite en France (enfin si nous y sommes !)

Voilà ! Que dire de plus sur Punta ? Nous avons découvert la langue espagnole ré visitée à la mode chilienne, en gros on ne comprend rien, mais patience, on va s'y faire. Et enfin, nous sommes également devenues très riches car nous avons troqué les pesos argentins par des pesos chiliens...Les zéros s'empilent avec des billets phénoménaux qui ressemblent à ceux du monopoly. Voyager,  c'est ça aussi : devenir des jongleuses de devises !