lundi 29 janvier 2018

Islabela et puis s'en vont !

Du 20 au 27 janvier

Une heure de bateau au petit matin et nous voilà débarquant sur Isleta une toute petite île des îles Rosario.
Une petite soixantaine d'habitants et un éco hotel Islabela qui accueille depuis 6 mois des visiteurs à la journée et propose 3 hébergements pour l'instant. Le projet est porté par Yann et Alison,


 un jeune couple belge associé à Alexandro un colombien. Le projet s'est complètement fait avec les habitants de l'île qui travaillent donc sur le site hôtelier.  Par ailleurs, les hébergements ont été construits par les locaux.



Chaque hébergement est construit sur un terrain différent. La famille qui a prêté son terrain reçoit en échange un pourcentage sur les nuits vendues sur son terrain. Cinq personnes natives de l'île  travaillent à plein temps et d'autres ponctuellement en fonction de leurs compétences. .. Le projet en est aux balbutiements et l'objectif est de construire une dizaine de maisonnettes sur l'île en associant d'autres familles. Islabela est vraiment un beau projet dans un lieu magnifique avec des gens charmants... bref il faudra qu'on revienne dans 5 ans pour voir comment tout cela a évolué. ..obligées. ..n'est ce pas Chris et Sylvie ?

Alors que fait-on au paradis ?

Il y en a deux qui plongent tous les matins au milieu de très beaux coraux et poissons...



Il y en a deux autres qui papotent, lisent, se baignent, re papotent avec Carmen et ses bijoux ou avec Yann et Alysson ou ou...quiconque passe par là. .. on peut aussi faire nos commères sur les passagers qui descendent à la journée et quand ils repartent vers 14h30 alors l'île est à nous et on peut jouer aux boules ou se balader à travers l'île pour aller voir le soleil couchant, une bouteille de Caipirina préparée par Yann dans notre sac ;-)


et puis on boit des jus de goyave ou de l'agua panela ou une club colombia ou pipa colada. .et on mange des poissons, des camarones,  des langoustes, des patacones. ..après avoir joué aux dominos ou dansé sur une table...




Bref, la vie est dure...
Alors, ce qui devait arriver...arriva... il y en a deux qui craquent et décident de retourner retrouver la pluie bretonne...


Nous, nous tenons encore trois jours et voilou...Notre boucle 2017 se termine, en beauté avec des centaines de souvenirs et nous espérons vous avoir fait rêver et donné envie de voyager jusqu'ici.

Vraiment, la Colombie est un super pays très diversifié par ses paysages, ses cultures, sa météo. ..
Un pays qui mêle une grande modernité et encore beaucoup de traits culturels anciens et très attachants que nous avons en particulier pu apprécier grâce à tous les colombiens rencontrés et aux français françaises ou belges installés dans ce pays (merci en particulier à Iris, Larry, Marine, Catherine,  Silvia,  Mario, Yann et Alison...)
Un seul point commun du sud au nord...l'extrême gentilesse et bienveillance des colombiens.

Alors, où irons nous lors de notre prochaine boucle ?



samedi 27 janvier 2018

Guadija

Du 16 au 19 janvier

Après avoir arpenté toutes les ruelles colorées du centre historique de Carthagene il nous restait 2 petites curiosités à voir avant de partir

Tout d'abord de drôles de godillots dans un petit jardin pour rendre hommage à un poète carthagenois auteur d'un poème "Aux vieilles chaussures"...



Puis un couvent sur une coline dominant Carthagene...la meilleure vue qui soit sur la ville et l'occasion de prendre un peu de fraîcheur dans un joli patio.






Il était temps de reprendre l'itinérance avec nos nouvelles compagnes. Le nord désertique aux falaises et dunes plongeant dans la mer des Caraibes est une région, nous disait-on depuis le début du voyage, comme LA région la plus extraordinaire de Colombie.

Pour atteindre la Guardija nous avons longé la côte de Carthagene jusqu'à Riohacha. En chemin nous avons traversé la ville industrielle et portuaire de Baranquilla, franchement pas jolie et dont le plus grand intérêt est son grand carnaval de début février ...nous passons trop tôt ! Puis nous remontons vers Santa Martha, bof bof, puis la baie de Tatanga, ah oui sympa, et enfin Palomino et sa plage babacool bien bondée mais bien sympa.


Dans cette région on croise de plus en plus souvent les indiens kogis et leurs habits blancs. Ce sont des indiens qui vivent en complete autarcie dans la Sierra Nevada. 


Enfin, au coucher du soleil nous avons atteint Riohacha, ville bien sympa et porte d'entrée de la Guardija et des territoires des indiens Wayuu.

Cette région est traversée par une grande route et une voie ferrée (transport de charbon et marchandises) qui l'une comme l'autre vont vers le Venezuela.Sinon, ce ne sont que des pistes qu'il vaut mieux emprunter avec un "local'.

Notre "local" sera Mario, indien Wayuu qui va pendant 4 jours nous faire découvrir son territoire et les coutumes de sa communauté avec énormément de gentillesse et bonne humeur. Mario, lui, réside à Uribia LA ville de cette région désertique. 


Avec lui nous avons commencé à traverser des espaces désertiques et magnifiques pour rejoindre Punta Gallinas. En route nous sommes régulièrement arrêtés par des péages d'enfants qui réclament de la nourriture pour nous libérer la route. En ville, l'attention des touristes est pourtant attirée sur la nécessité de ne pas encourager ces pratiques de mendicité mais Mario distribue des petits pains aux enfants car, dit il, ces populations sont oubliées du reste du pays... Pour certains enfants on sent qu'il s'agit d'un jeu mais pour d'autres on les sent un peu accro à ce qu'on va leur donner. En parcourant cette région on va traverser les territoires de différents clans Wayuu et parfois en lieu et place des enfants il y a une señora pas très aimable qui elle demande de l'argent, 60 centimes d'euro, pour lever sa chaîne ! Mais là Mario ne veut pas payer...^^ Franchement moi ça me gêne moins de payer un péage car finalement on traverse leurs terres plutôt que de lancer des petits pains ou des oranges aux enfants comme on lancerait des cacahuètes aux singes du zoo... Comme souvent en voyage, on s'aperçoit des différences de point de vue et de perception des choses !



Au milieu de ce désert, tout d'un coup, un petit hameau aux barrières de cactus et une zone d'ombre où nous allons déjeuner...toujours bizarre ces oasis fleuris au milieu de rien ;-)


Puis nous repartons et atteignons une rive où une lancha (bateau à fond plat) nous attend pour nous permettre de rejoindre notre hébergement situé au fond d'une baie bordée de mangrove où nichent les pélicans, les hérons et survolée de frégates, aigles...


L'hôtel Luz mila est tenu par la communauté Wayuu. Il y a quelques chambres mais surtout des varangues où on peut dormir dans des chincheros. Ce sont de larges hamacs qui comportent de larges bords qui peuvent être rabattus pendant la nuit...super confortables à notre goût !

Nous sommes à deux pas de la célèbre dune de Punta Gallinas à la pointe du même nom, pointe la plus septentrionale du continent sud américain.



Nos ballades nous entrainent sur des lagunes de la baie où nous allons voir quelques flamants roses...ou plutôt gris roses. En effet, les centaines de flamants roses qui occupent cette région sont repartis en migration depuis quelques semaines et ne restent que les jeunes qui ne sont pas encore assez forts pour les longs vols et qui ne sont pas encore complètement roses.


Le troisième jour nous repartons vers Cabo de la vela. ..il s'agit d'un village de pêcheurs encore peu envahi de touristes mais qui s'y prépare avec des aides de l'état pour construire de petits hostals, des petits commerces, des petits bars à jus de fruits... ce village est le rendez vous privilégié de kitesurfers qui s'en donnent à coeur joie.


C'est également un village où l'occupation principale des femmes est la fabrication des fameux mochilas, des petits sacs ronds, sans coutures, montés au crochet. Trop beaux et pratiques, on a envie de tout acheter ;-)


Puis vient l'heure de repartir vers Riohacha où nous devons prendre un bus pour revenir sur Carthagène.


Nous étions en train de l'attendre depuis de longues minutes quand il apparaît soudain... avec toute une baie vitrée fracassée. En route il a été caillassé par des indiens un peu beaucoup voleurs de grand chemin... Le bus avait continué sa route sans s'arrêter au final mais là il fallait qu'ils réparent un minimum avant de reprendre les 8 heures de route jusqu'à Carthagène. ..pendant que ça s'active pour coller du carton sur le bus, de notre côté Chris et Fabienne s'activent pour récupérer les places qu'on avait réservées mais qui se trouvaient occupées par les passagers victimes du bris de vitre et qui ne désiraient pas en déloger. Après discussions, explications, nettoyage des sièges couverts de bris de verre, tout le monde retrouva sa place et c'était reparti !

Enfin, vers minuit nous nous endormions tranquilles à Carthagène car le lendemain nous allions nous rendre au...paradis ...si,si !

samedi 13 janvier 2018

Carthagène des Indes

du 10 au 15 dec


Voilà, nos 10 jours sur notre petite ile ont filé bien vite.


Dernières plongées pour Fab et nius voici requinquées pour attaquer les 15 derniers jours de notre virée colombienne.



Nos amies Chriss et Sylvie viennent de nous rejoindre et nous allons, cheminant sans nous lasser,  dans Carthagène des Indes. Drôle de nom qui peut s'expliquer par le fait que cette ville portuaire, fortifiée et fondée au 16ème siècle par un espagnol Pedro de Hereira, a été pendant longtemps sur la route du commerce avec les indes. Pour ma part cela m'étonne un peu car je ne trouve pas que c'est franchement le chemin mais c'est ce qui se dit. ..il faudrait vérifier. .. mais là, en fait je ne m'en soucie guère car notre temps est bien occupé à se régaler de couleurs, de chaleur, de jus de fruits. ..

La ville est au bord de la mer des Caraïbes. C'est une grande ville  ( + d'un million d'habitants ) très  européenne avec tout le charme, la gaité d'une histoire espagnole qui rappelle  l'Andalousie  et qui contraste terriblement avec le reste du pays .. Hormis la ville moderne "normale", la foule touristique vient tout particulièrement voir la vieille ville des anciens nobles protégée par une haute muraille d'une largeur de 16 mètres et 12km de long, ou un quartier hors murailles charmant aux fresques murales qui a été longtemps le quartier des esclaves, ou bien également une longue langue de buildings bordés d'une plage de sable volcanique noir.

Pour une fois je ne vais pas entrer dans les détails mais plutôt vous proposer d'en prendre plein les mirettes !

























Demain, journée musées et lundi on part vers la pointe la plus septentrionale du continent sud américain !