dimanche 29 juin 2014

Oleti* Lifou !

Île de Lifou, N. Calédonie du 22 au 27 juin

Et nous voici sur Lifou, une des îles Loyauté,  à l'Est de la Grande Terre calédonienne.
Une île qui combine les grandes plages de sable blanc d'Ouvea,  avec les platiers et rochers de Maré et les lagons et piscine naturelle de l'île des pins. Nous avons beaucoup aimé.

Accueillies en tribu chez Jeanette et Samy,  notre paillotte avait vue sur les eaux turquoises de la baie de Chateaubriant et nous nous sommes bien reposées. C'était très agréable de cotoyer la vie de leur famille, enfants et petits enfants. Trois jours avant notre arrivée l'une de leurs filles s'était mariée avec un jeune homme de la tribu qui fait face dans la baie. Ensemble depuis 5 ans ils ont déjà 3 enfants et vivaient chez Jeannette et Samy. Maintenant qu'ils sont mariés ils doivent aller vivre dans la tribu du mari. Tout le monde préparait donc le déménagement de la petite famille

Beaucoup de rencontres de locaux (kanaks ou zoreilles comme ces 2 jeunes infirmiers venus s'installer à Noumea)  mais aussi de voyageurs tour de mondistes avec qui nous echangeons des tuyaux et suivons un matin (ici c'est à 7h) le match France/Equateur.
Rencontre egalement avec une petite troupe de théâtre qui tourne sur les îles pour présenter dans les écoles et les maisons communes des tribus un spectacle pour sensibiliser à l'hygiène bucco dentaire.
Grande discussion avec 3 médiatrices qui tournent également dans les écoles avec un projet de sensibilisation des enfants à la sauvegarde de la forêt humide en Calédonie (sujet très sensible ici)
Enfin, rencontre très agréable et originale d'une famille suisse qui fait pendant 11 semaines le tour des îles calédoniennes en vélo,  et tout le monde pédale,  même les petites de 3 et 5 ans !

Chaque petite est reliée à un des vélos des parents

Lifou présente également de jolies falaises, des petites églises

On peut passer des heures à discuter avec Joseph au nord de l'ile : il exploite une vanilleraie et est très calé en botanique. Nous avons découvert que les pommes lianes que nous appelons en métropole les fruits de la passion sont les fruits du passiflore ! Nous sommes reparties avec de la vanille dans les poches mais également plein de pommes lianes données avec beaucoup de générosité. Cerise sur le gâteau Joseph nous a fait gouter de la noix de coco germée : j'ignorais complètement cette transformation de l'amande, c'est très bon.


Enfin, nous ne pouvions pas quitter la Calédonie sans gouter à la spécialité .. le bougnat ! (plat d'igname, patate de douce et manioc avec poulet ou poisson le tout arrosé de lait de coco et enveloppé dans des feuilles de bananier pour la cuisson). Jeannette nous en a préparé un "petit format". Normalement c'est beaucoup plus gros et cuit dans un four de pierre au sol (un peu différent des fours polynésiens qui eux sont enterrés)


Voila, nos 3 semaines calédoniennes sont terminées. Retour à Nouméa pour une dernière soirée charmante avec Freddy, Marie et leurs enfants.

Samedi matin, envol pour les Fidji avec la surprise à l'enregistrement d'apprendre que nous ne pourrons pas entrer sur le territoire Fidji sans billet de sortie déjà en poche.  Or nous n'en avons pas car ne savons pas encore exactement comment nous allons gérer la deuxième quinzaine de juillet (Tonga ou côte Est australienne ?). La question est vite réglée puisque notre visa australien est déjà de 87 jours sur les 90 autorisés.  Si nous allons 15 jours de + il faudra ressortir du territoire pour y ré rentrer. Mais en Australie pas de pays frontaliers ;-) Obligation de se payer de nouveau un vol ! Donc, heureusement, internet fonctionne à l'aéroport de Nouméa et nous achetons vite fait un billet Fidji vers Tonga. Notre entrée aux Fidji peut donc se faire !

*Oleti : au revoir et merci

samedi 21 juin 2014

Ballade dans une carte postale

Île des pins, N Calédonie du 18 au 22

Nous sommes arrivées,  pour changer, sous une pluie battante


 au gîte Nataiwatch sur l'île des pins. Ceci dit, super gîte,  bien placé au bord de la baie de Kanumera et Kuto

 avec des chalets sympathiques, une équipe sympathique et surtout une chef cuistot hors paire. Avis donc aux prochains voyageurs ;-)

Alors que dire de l'île des pins ? Rien, il faut la voire et sous le soleil, ce qui fut le cas ces 3 derniers jours ! Bien sûr on peut visiter les vestiges de l'ancien bagne, faire le tour de l'île en vélo mais attention l'île n'est pas plate, découvrir 3 ou 4 grottes souterraines qu'on localise par le fait qu'une pierre vous invite à laisser quelques pieces


mais surtout, on peut aller en pirogue traverser la baie d'Upi,




marcher une petite heure dans la forêt pour rejoindre la baie D'Oro et là entrer dans une carte postale.



Au fond de la carte postale,  une piscine/aquarium naturel : beaucoup de poissons et bénitiers sur un fond de sable/talc blanc ou quelques coraux...


Demain,  un autre paradis : Lifou :-)

jeudi 19 juin 2014

Rivière bleue et forêt noyée

Tour de la Grande terre calédonienne, le Sud du 16 au 18

Nous sommes repassées abuser de l'hospitalité de Ghislaine et Jean Jacques à Bourail.

Vraiment milles "merci" à eux pour toutes leurs petites attentions : ils nous ont fait goûter du cerf sous forme de saucisson, de côtelettes et de petits steaks et c'est franchement très tendre et très bon. Puis, ils avaient préparé également un petit ragoût de roussette qui après un petit temps d'adaptation quand on voit la tête dans le plat se révèle être assez bon, fin, un peu comme du pigeon chez nous. La roussette est une chauve souris ! Enfin, oh bonheur, ils avaient de bons fromages français. Il n'y a pas que la nourriture qui était intéressante, la discussion était très enrichissante et charmante.
Puis, avec nos provisions de pamplemousses et clémentines du jardin nous sommes réparties à la découverte du sud pendant 2 jours.

Première étape la forêt des Grandes fougères,  puis le parc de la Rivière bleue et de sa forêt noyée et enfin les chutes de la Madeleine... un magnifique tour sous le soleil, enfin !

Nous vous proposons de nous suivre dans ce tour en vidéo !
Désolée pour le petit décalage son/image de la première séquence




Des petits bonus en photos :

Fougère et cagou

La rivière bleue

Le pont Pérignon et la forêt noyée


Les chutes de la Madeleine et des arbustes endemiques



samedi 14 juin 2014

En brousse...

Tour de la Grande terre, du 9 au 16 juin

Lundi de Pentecóte, nous avons pris possession de notre picanto et c'était parti pour un tour de la Grande Terre sous un ciel bien triste.


On commence par la côte ouest en remontant vers Bourail notre première étape où nous sommes accueillies très chaleureusement chez Ghislaine et Jean Jacques, calédoniens de souche.

Le grand père du grand père de Ghislaine est arrivé en voyage payé par l'administration pénitentiaire comme tous les ancêtres des calédoniens blancs. A la fin de leur peine, le voyage retour n'était pas prévu au programme, et c'est ainsi que les prisonniers se retrouvaient dans la brousse avec une petite concession de terre, une pelle et une pioche, un peu de bois et à eux de faire le reste. Il est certain qu'il ne fallait pas qu'ils aient un cocotier dans la main comme on dit ici ;-)
Comme l'idée était de peupler la grande terre de "blancs" on faisait venir des prisonnières françaises "volontaires" qui après un passage au couvent de Bourail étaient "proposées" pour mariage aux ex bagnards. Quelle époque !

Ghislaine nous a fait visiter la jolie côte avec la baie des tortues, la baie de la Roche percée et le Bonhomme de Bourail où nous avons vu tortue et veau marin.


Elle nous a egalement fait rencontrer Daniel de la tribu Pothe-Ny qui a organisé autour d'une cascade sur son terrain familial un charmant coin pour passer du temps zen avec la nature et d'énormes anguilles !

Petit tour au sein de la tribu et à l'école de brousse qui était malheureusement pour nous fermée car ce sont les vacances en ce moment.
Ghislaine et Jean Jacques nous ont régalées de poissons pêchés "maison" (car ici il y a des poissons aussi bons que beaux, de vrais délices)

et donné plein d'informations pour la suite de notre virée sur le caillou. Merci pour leur charmante hospitalité.

Nous sommes remontées vers le nord (plus logique que remonter vers le sud, non ?) pour finalement atterrir dans une région très différente du point de vue des paysages : beaucoup plus secs, rouges. Ici, des mines à ciel ouvert qui sont nickel chrome, ah ah le jeu de mot ! Ce sont en effet des mines de nickel et de chrome, exploitees par un groupe canadien qui a mis en place avec les tribus kanak des processus de préservation de l'environnement exemplaires (à la différence des mines du sud de l'île qui posent des problemes de pollution).

Un paysage également de forêts de Niaouli,  cet arbre qui a la particularité de ne pas brûler et dont l'écorce s'épluche comme du papier épais. Cette écorce sert comme recouvrement des toits des cases, sous la paille.


Toujours sous les nuages nous avons posé les sacs au gîte de Jean Pierre, dans une petite cocoteraie au bord de l'eau, au bout du bout de l'île,  loin de tout.
Ici, on mange la pêche de poulpe du matin, les légumes du potager et les fruits du verger. Même sous les nuages, au bord de l'eau sombre ou un brin turquoise 3 minutes dans la journée, la mangrove et le paysage sont superbes.

Jean Pierre élève des bénitiers dans le cadre d'un programme de repeuplement de l'Ifremer et nous a gentiment expliqué le processus.

Il était temps de repartir, vers l'Est cette fois en espérant enfin pouvoir admirer un lagon aux eaux turquoises. Eh bien non, nous avons passé les points de vue les uns après les autres sous les nuages noirs et la pluie intermittente.
La route chemine de tribus en tribus avec leurs cases et paillotes aux jardins fleuris. Ici pas de villages comme nous pouvons l'entendre en métropole.  Les clans sont éparpillés dans la forêt tropicale, une aire "centrale" comprend un fare,  une sorte de maison commune, puis une école,  une petite église parfois et surtout une chefferie.

Cette case est celle où on peut aller rencontrer le chef de tribu ou une personne déléguée,  auprès de qui il est bon d'aller faire "la coutume" (on apporte un coupon de tissu "un Manou" avec un paquet de riz ou un igname et un billet de 1000 F pacifique). C'est une démarche qui n'est pas du tout pour les touristes, c'est une vraie reconnaissance des uns et des autres, une écoute et un signe d'intérêt du visiteur pour les membres de la tribu.

Arrivées à Hienghène, pays de Jean Marie Djibaou, nous logeons dans le gite ouvert par sa femme et, ENFIN, aujourd'hui le soleil est de la partie. C'est le moment d'en profiter, d'aller faire un tour vers la poule pondeuse et longer les roches extraordinaires de cette côte Est.


Sur la plage, brin de causette avec le cousin pêcheur de Jean Marie et pour ma part, ramassage de coquillages que je ne pourrai malheureusement pas emporter. Donc, à la grande joie de Fab, je ne conserve ces coquillages qu'en photo !


La page de Fab - 12 - Le stress et le manque

En préambule sachez que tout va très bien, pas de blues, mais quand même. .

LE STRESS :
Beaucoup de nos lecteurs et lectrices le savent, ma Lumine a été, est et restera, des six chats que nous avons eus, ma préférée. Elle est toute petite, toute noire, toute mignonne et toute caline. La personne à qui nous l'avons confiée ne souhaite plus la garder mais aucunement à cause du comportement de Lumine (rencontre avec quelqu'un qui a peur des chats).
Si l'un ou l'une d'entre vous peut l'accueillir au moins jusqu'à nôtre retour ce serait top.
Si vous avez un jardin elle fait ses besoins dehors. Si vous n'en avez pas elle est très bien élevée et fait dans sa caisse.
Alors partagez l'info et demandez autour de vous. Merci pour elle.... et pour nous car ça me stresse de savoir qu'elle pourrait finir à la SPA. 

LE MANQUE :

Et oui, cela fait 4 mois et un peu plus que nous sommes parties et vous nous manquez... vous avez de nos nouvelles et nous n'en avons pas pour la majorité d'entre vous !!!!

Vous le savez j'aime prendre des nouvelles de tout mon petit monde mais là je ne peux plus user de mon téléphone quand je pense à vous.

Alors si vous êtes en verve écrivez-nous en direct sur notre boite mail et racontez - nous ce qui s'est passé dans vos vies, ce que vous faites cet été, ce que nous avons loupé, envoyez - nous des photos de vous, des photos des bébés et des enfants qui grandissent, dites - nous tout...;-)

Ceux qui veulent nous voir et discuter de vive voix peuvent installer skype et nous chercher sous le pseudo fabisa0405....

Bises à vous

dimanche 8 juin 2014

Nouvelle Calédonie, Bonjour !

Du 6 au 28 juin

In extremis avant de quitter Hawaï nous avons enfin goûté les célèbres shave ice, glace râpée sur laquelle des sirops en  tous genres sont versés.
Pas mauvais mais pas vraiment exceptionnel non plus.


Puis nous voici quittant définitivement le continent américain,  pour filer en Océanie.
A l'aéroport nous avons rencontré la cousine d'Emma et c'était parti pour 11h de vol, 4h de décalage horaire et la perte instantanée de 24h. Nous avons maintenant 9h de + que vous en France.


Première étape : la Nouvelle Caledonie et on atterrit à Nouméa.
Ici c'est le début de l'hiver : ok il ne fait pas froid mais le ciel est gris et donc les eaux également. Pas de merveilleux lagons bleus pour l instant.
Heureusement le soleil est dans les coeurs d'une charmante famille qui nous accueille comme des reines ;-)

Marie, Freddy et leurs trois enfants nous accueillent à Nouméa pour 3 nuits, avec en particulier : champagne, pain croustillant, croissants et super bons pains au chocolat. Ils sont adorables, nous prêtent leur voiture et nous donnent plein d'informations pour profiter au mieux de la Grande terre et des îles loyauté voisines. Un vrai bonheur ! Merci à eux 5.

Freddy,  Fab et Marie puis les 2 filles Jianli et Weiyan et le garçon Nilyan

Deux jours gris où nous avons visité le centre Tjibaou qui est est un endroit superbe, serein, architecturalement impressionnant et en même temps humble, sans arrogance.

De jolies choses pour comprendre la kanakie.


De même, au centre de Nouméa, le musée de la Nouvelle Calédonie nous a bien préparées à comprendre les lieux que nous allons découvrir jusqu'au 28 juin.
Un pays où l'histoire est en cours :
...le passé est le temps de la colonisation,
le présent est le temps du partage par le réequilibrage ,
l'avenir doit être le temps de l'identité dans un destin commun...


Les kanaks n'ont pas la "légèreté des polynésiens fleuris, ils sont Melanesiens comme les papous.Les femmes arborent les fameuses robes " mission". Les robes un peu"sac" que les missionnaires avaient rapidement taillées pour couvrir la nudité des "sauvages" et qui aujourd'hui sont des symboles permettant d'affirmer une identité kanak.

Le passé de la Nouvelle Calédonie est très lié aux bagnards envoyés ici réaliser leur peine. Aujourd'hui le bagne fait l'objet de réhabilitations diverses. Un musée du bagne va bientôt voir le jour.



Demain, nous partons faire le tour de la grande terre...sous le soleil nous l'espérons : -)


vendredi 6 juin 2014

La page de Fab - 11 - Surprise !

Isa vous l'avait annoncée dans le dernier article mais c'est moi qui ai eu le grand plaisir de la vivre.... J'ai nagé avec des dauphins. Je sais que c'est le rêve de Fred et j'ai pensé fort à elle ce matin en mesurant la chance que j'ai eue de faire ça.

Après environ 1/2 heure de navigation nous sommes en pleine mer, et le capitaine du bateau essaye de trouver un groupe de dauphins. A Hawaï ce sont des dauphins qui ont un long museau un peu pointu.


Quand nous le voyons, nous nous en approchons doucement puis chacun se prépare en mettant palmes masque et tuba et se jette doucement à l'eau.  Pour notre part il a fallu répéter l'opération 3 fois avant de pouvoir vraiment nager avec eux car à chaque fois ils passaient leur chemin sans nous attendre..donc on remontait, on recherchait un nouveau groupe, on se jetait de nouveau à l'eau ..... et c'est un peu fatigant à mon âge !

Une fois dans l'eau on scrute, on se tourne et se retourne en espérant en voir passer un à côté de soi. Il faut se rappeler qu'ils sont sauvages, ils ne sont pas nourris et ne viennent pas jouer avec vous comme dans un bassin ou certains tours à touristes dans d'autres iles.... Il faut donc être patients et chanceux pour en voir passer juste à côté.

Mais quand il y en a c'est magique.  Ils vont, ils viennent, décident tout à coup de faire un triple saut puis de repartir. Ils sont souvent en duo ( ou en couple ?) et semblent prendre plaisir à se faire des pirouettes très variées : parfois des triples vrilles à la verticale, parfois des doubles roulades avant...chacun sa specialité..!

Bien sûr on rêverait qu'ils restent, qu'ils s' approchent mais le plaisir de les voir évoluer librement est sans commune mesure.. c'est extraordinaire.

J'ai voulu filmer avec la Gopro mais ceux qui étaient proches paraissent loin et ceux qui étaient loin paraissent très très loin quasi invisibles au visionnage !
Désolée pour le résultat "grand bleu"


En tout cas c'est un super souvenir, presque aussi fort que celui aux Galápagos quand une otarie est venue nager avec moi....

Quel voyage !


mardi 3 juin 2014

Plongée dans l'histoire

Îles d'Hawaï - Big Island du 27 au 3 mai (suite)

Après les volcans, nous voici maintenant sur la côte ouest nommée "la ceinture caféière" de l'ile. Ici tout est Kona "quelque chose" tant le lieudit de Kona est connu. Chacun essaie de récupérer la notoriété du café de Kona. Ce dernier est d'ailleurs excellent quel que soit son mode de torréfaction.

Nous sommes allées dans une ferme où une charmante fermière nous a expliqué  le processus de production et transformation du café. Les premiers pieds de café ont été plantés dans cette ferme il y a 150 ans. Ils sont toujours là mais on ne récolte plus leurs fruits trop peu nombreux. 

Un caféier productif, d'une taille de 2 m environ, donne au final l'équivalent d'un seul kg de café moulu... il en faut donc des pieds ! 



De janvier à juin l'arbre fait des fleurs qui donnent des baies + ou - grosses.En juillet commence la recolte, la séparation des amandes et de leur gogue, le bain des amandes pendant quelques heures, leur séchage au soleil pendant quelques jours, l'épluchage pour finalement récupérer les deux parties du grain . 

C'est à ce stade que le gringo de chez Jacques Vabre intervient 


(pour ceux qui ont moins de 40 ans 
demandez des infos sur le gringo à vos parents !) :.)

Puis nous avons visité le magasin de Élisabeth Greenwell, anglaise qui à la fin du XIX siècle s'est installée à Big Island avec son mari. 



Elle tenait une épicerie comme celle de la petite maison dans la prairie ! 
Tout en servant les clients elle faisait la classe à ses 10 enfants...ça devait tourner rond là dedans !
Une asso a reconstitué son magasin dans sa vraie batisse et sous prétexte d'y faire nos courses (indiquées sur une liste qu'on nous donne à l'entrée) une dame en habit d'époque nous sert tout en racontant tout plein de choses sur les habitudes et la vie de la fin du XIX siècle . Sympa, ludique, instructif et pour nous, en prime, l'occasion d'enrichir notre vocabulaire ;-)





Pour le piknik nous sommes allées sur la plage de galets où le capitaine Cook a accosté et où il est mort un an après quand les hawaiens ont réalisé qu'il n'était pas le dieu qu'ils avaient cru déceler en lui. Pensant que Cook leur avait menti ils le coupèrent en petit morceaux et certains disent même qu'il a été mangé...Chacun rigolant ici sur le fait qu'il avait tenté les dieux avec un nom pareil ! Bref aujourd'hui,  il a droit à un monument en bord de baie.


Enfin, visite sur un coin de la côte où a été reconstitué un village royal hawaïen. Des huttes, des objets et jeux de l'époque (1500 apres JC), des troncs sculptés chargés de protéger le lieu...Sympa à voir mais pas extraordinaire non plus, en revanche les infos données sont très intéressantes. 



Prochain post sur notre dernier jour hawaien avec, nous l'espérons,  une surprise...wait and see :-)

dimanche 1 juin 2014

"Au pays du caca mou dur" AOC

Îles d'Hawaï - Big Island du 27 au 3 mai

Après les plages et la vie animée de Ohau et Honolulu nous voici arrivées sur la plus grande île de l'archipel, la plus au sud et celle qui comporte des volcans encore actifs : nous avons nommée Hawaï (de son vrai nom mais plus connue sous celui de Big Island).



Dès l'arrivée,  le ton change. Déjà depuis l'avion (oui ok l'avion n'est pas monté aussi haut !) on a pu constater de grandes zones bien noires et une fois au sol, c'est certain : nous avons atterri sur une lune couleur goudron.

Une histoire de "caca mou" dur selon l'appellation d'origine contrôlée de Sylvette qui décrit excessivement bien la chose.

Sur Hawaï il y a un volcan le Kilauea qui comporte sur ses flancs plusieurs cônes volcaniques dont un, le Puuoo, encore très actif. Depuis le peuplement de l'île de nombreuses irruptions ont modelé l'île.  Au fil des années les coulées de lave ou les propulsions de roches ont fini par occuper les 2/3 du terrain Les zones les plus anciennes sont quand même aujourd'hui recouvertes de végétation.
La partie sud est encore bien lunaire surtout la côte sud-est qui continue à recevoir tous les ans des coulées de lave plus ou moins importantes (mais on vous en reparle plus loin).

Pour les premiers jours nous sommes allées nous installer à l'Est de l'île,  à Hilo. Petite ville qui est quand même la deuxième en taille de l'archipel mais ça ne se voit pas. Très étendue,  avec un front de mer très peu construit car depuis une centaine d'années cette côte a subi plusieurs Tsunami causés par les tremblements de terre du Chili et de l'Alaska, faisant d'elle la ville détenant le record de tsunamis.


Nous avons d'ailleurs pu visiter le musée du pacifique sud des Tsunamis qui explique très bien (avec un feuillet explicatif en français s'il vous plait)  le phénomène. Par ailleurs nous avons pu également lire les instructions très précises données par l'hôtel en cas de sirène au tsunami...est ce pour cela que nous n'avons pas très bien dormi ?


Restent donc quelques rares anciens batiments et de grands arbres impressionnants repoussés depuis le plus grand de leur tsunami en 1946 (le dernier a eu lieu en 2002). Ce côté Est de l'île est assez tropical avec l'inévitable parc botanique qu'on trouve sur toutes les îles du pacifique j'ai l'impression !



Autour d'Hilo on peut également traverser des hectares de noyers Macadamia dont on retrouve les noix sous formes salées,  sucrées,  grillées, chocolatées...trop trop bon !



Donc rien de très folichon mais Hilo est la ville la plus proche de l'entrée du parc des volcans.

Fabienne avait hâte de s'approcher du magma en fusion comme vu sur les brochures mais déception !
On y voit beaucoup de cratères anciens maintenant encombrés de végétation mais il y a quand même la possibilité d'approcher le Halemaumau. C'est un cratère comportant un lac de lave installé dans la caldera du Kilauea (caldera de 6 km sur 6 km et qui malheureusement pour vous ne se voit pas très bien sur nos photos).


Dans la journée on ne voit qu'un panache blanc mais à la nuit tombée on voit bien la rougeur de la lave.


De beaux trecks sont possibles sur différents chemins à flanc de volcan. Nous, on a choisi la randonnée de 3 km seulement, très jolie ma foi à la lisière de la caldera et ensuite la grande descente vers la côte en voiture.

Il y a sur le flanc du volcan, une sorte de bouche, le Puuoo, d'où sortent régulierement depuis 1983 des coulées de lave (près de 125 km en 30 ans) qui rejoignent la mer et mettent plusieurs années à refroidir complètement. La dernière date de janvier mais malheureusement pour nous elle n'était pas abordable. Il faut toutefois se méfier si jamais on approchait de la côte en bateau car l'eau de mer peut facilement atteindre les 95°. Tous les ans des touristes se font brûler.

Nous avons beaucoup aimé emprunter la route des cratères qui rejoint la côte.



Cette côte gagne du terrain sur la mer au fil des ans  : 120 hectares de "caca mou" dur qui a coupé les routes et a détruit 95 hameaux depuis 1983.



Des bulles de magma éclatées , des  formes très variées,  parfois dignes de l'oeuvre d'un artiste et qui semblent noires comme du goudron au premier abord . Cependant en y regardant de près on y voit toutes sortes d'incrustation colorées.





Voila, ces 4 jours nous ont finalement bien plu, nous repartons vers la côte ouest pour les 4 prochains jours.

Sinon côté vie quotidienne 
  • nous nous gavons de shushis / makis car population japonaise oblige il y en a beaucoup et pour pas cher, au rayon traiteur du super marché, 
  • nous n'avons toujours pas gouté la célébre shave ice hawaiienne (glace pillée avec du sirop) ... il parait, d'après les guides, qu'on en trouve à chaque coin de rue... que nenni, mais nous ne désespérons pas :-)
  • nous nous étonnons des p'tits trucs très américains comme le fait de pouvoir adopter une ou plusieurs portions de 2 miles des routes (l'argent de l'adoption servant à entretenir la route), 
  • ou bien encore le fait que les militants pour les candidats aux sénatoriales se retrouvent aux bord des routes pour vous interpeller avec moultes "coucou", "Bonjour,  bonjour" avec leurs mains et de grands sourires...étonnant ! Comme si l'idée était d'être les plus sympathiques et cordiaux afin d'être élu... pas l'ombre d'un slogan ou du moindre programme politique. ..  
Ah, mais c'est ça la solution ???