29 déc au 10 janvier
Nous voici parties pour 2 jours à l'ouest de Medellin vers une région toujours située à 2200 m d'altitude et qui jusqu'en 1979 n'avait rien d'extraordinaire.
Disons plutôt que jusqu'à cette date, seul un piton rocheux était l'attraction.
cette photo n'est pas de moi mais je n'ai pas les credits photo... |
Ce roc granitique de 250 mètres de haut est depuis les années 60 escaladé et rapidement gravi par escaliers (780 marches) par les locaux (et par nous !) car là haut la vue est magnifique.
Mais depuis 1979 c'est également un incontournable des circuits des voyageurs en Colombie car le roc permet de voir l'immense lac Peñol constitué par la construction d'un barrage.
Le barrage permet d’accumuler l’eau de mai à novembre pour l’utiliser pendant l’hiver.
Du coup le paysage est devenu très particulier laissant apparaitre le haut des collines comme de multiples îles. Certains comparent ça à la baie d'Halong colombienne...bon, ne nous emballons pas ce n'est absolument pas comparable mais c'est très beau, surtout, imaginons le nous, sous le soleil ce qui n'était pas le cas lors de notre séjour.
Ce grand lac a relancé une activité touristique sur le village de Guatapé, dont les maisons colorées et caractéristiques avec leurs sous bassements décoratifs donnent une ambiance très sympa.
A seulement 2 heures de Medellin, nombreux sont les habitants de la grande ville qui viennent le we se baigner, faire du kayac, du jet ski... l'ambiance est très balnéaire.
Après ces 2 jours il était temps de revenir sur Medellin pour visiter le dernier musée que nous voulions voir La casa de la memoria et "préparer" notre passage à l'an 2018.
La casa de la memoria est un lieu, gratuit, hyper intéressant créé en 2006. L'idée est de rassembler tous les souvenirs, les expériences douloureuses puis constructives des 30 dernieres années. Faire en sorte que les victimes de la "guerre civile" des cartels de narco trafiquants et des groupes paramilitaires comme les Farc, puissent immediatement s'exprimer, que leurs témoignages soit entendus, connus, reconnus et qu'ainsi l'espoir puisse renaître.
Ce musée, quasi bibliothèque, multiplie les moyens interactifs, les scénographies et permet vraiment de partager la souffrance des colombiens et surtout des paisas (habitants de Medellin).
Ce musée, quasi bibliothèque, multiplie les moyens interactifs, les scénographies et permet vraiment de partager la souffrance des colombiens et surtout des paisas (habitants de Medellin).
Juste pour repère : pendant l'activité de Pablo Escobar, Medellin comptait environs 8000 morts par an. A compter de 1993, à sa mort, le chiffre des victimes assassinées a été divisé par 2 mais il n'empêche que cela faisait quand même 3 a 4000 victimes par an auxquelles s'ajoutaient des centaines de kidnappés toujours disparus (souvent des journalistes, des membres d'associations des droits de l'homme, des syndicalistes, des personnes investies en politique...).
Les derniers chiffres datent de 2014 et mentionnent encore pour cette année là 520 homicides et 306 disparitions forcées à Medellin.
Après cet après midi de mémoire nous avons retrouvé Lucie que nous avions rencontrée à San Agustin. Nous décidons de passer ensemble les soirées des 30 et 31 décembre. Comme Lucie, toulousaine, tourne autour du monde depuis 11 mois nous lui faisons la surprise de l'emmener dans un restau francais colombien tenu par des toulousains installés à Medellin. Nous avons l'impression qu'elle a bien bien apprécié le camembert rôti avec baguette grillée !
Ce soir là, la chauffeuse de taxi que nous prenons, nous propose de nous emmener au sud de Medellin découvrir les illuminations d'un quartier populaire. Nous lui faisons confiance et en effet les installations sont bien plus belles que celles du parc officiel des illuminations (vu il y a qques jours). Nous avons beaucoup papoté avec Silvia (la taxi) et avons compris que cela allait être compliqué de trouver un restau ouvert pour le 31. Les colombiens sortent très peu ce soir là, les réveillons se font en famille avec les amis.
Et en effet, seulement quelques restau autour d'une petite placette d'un quartier touristique étaient ouverts. Ainsi, avec beaucoup de touristes colombiens, nous avons passé une très bonne soirée comme vous pouvez le voir sur cette vidéo ;-)
Après 2h de sommeil, nous avons pris l'avion vers Carthagene. Nous visiterons le vieux Carthagene dans 10 jours, en attendant nous rejoignons une ile en longeant la côte bien "buildinguée"...
Au programme de ces jours de repos : plongée sous marine pour Fab et lecture, encore lecture pour moi
en compagnie de Rafaela, une perroquette qui a élu domicile dans le jardin de l'hôtel. Elle n'est pas très bien vue des autres perroquets car Rafaela est une perroquette qui n'aime que les perroquettes... ^^
A venir la vie d'une plongeuse... :-)
3 commentaires:
Elle t'à prise pour une perroquette?
Ouah!! Ils ne lésinent pas sur les décos de Noël !!
Sympa l'ambiance du réveillon! Je vais ramener de la musique Colombienne pour nos prochaines soirées ;-)
Bisous
Sérieux ? La perroquette est homo ? Trop cool :)
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